Top 12 à Saint-Quentin

Publié le - Mis à jour le

En bref

La Fédération Française des Echecs a retenu la candidature de la ville de Saint-Quentin (02) pour l'une de ses plus belles compétitions, le top 12, qui aura lieu du samedi 24 mai au mardi 3 juin 2014 dans la cité des pastels ! Le Top 12 regroupe les 12 meilleures équipes d'échecs de France, composées des meilleurs joueurs et joueuses français ainsi que d’un grand nombre de joueurs de l’élite mondiale. Marseille ayant déclaré forfait, ce sont 11 clubs qui convoitent le titre de Clichy.

Pendant les 11 jours de compétition de nombreux joueurs de haut niveau seront présents : Maxime Vachier-Lagrave, Laurent Fressinet et Romain Edouard, ainsi que quelques stars internationales comme l'Ukrainien Vassily Ivanchuk, le Russe Dmitry Jakovenko, ou encore le N°1 polonais Radoslaw Wojtaszek. Les équipes ont été invitées à un dîner de gala le mardi 27 au "Grand Café de l'Univers". Source Tours de Haute Picardie Parties en direct

Résultats de la ronde 11 du 3 juin 2014
Strasbourg 2-2 Evry Grand Roque
Rueil Malmaison 3 -1 Tours de Haute Picardie
Bischwiller 4 -2 Chalons en Champagne
Mulhouse Philidor 4-1 Montpellier
Bois Colombes 5-1 Metz Fischer
Clichy - Marseille

Classement du Top 12 après la ronde 11
1. Clichy : 29
2. Bischwiller : 28
3. Mulhouse Philidor : 24
4. Bois Colombes : 20
5-6. Metz Fischer, Evry Grand Roque : 19
7-8. Montpellier, Strasbourg : 18
9. Chalons en Champagne : 17
10.Rueil Malmaison : 15
11. Tours de Haute Picardie : 13
12. Marseille : 0.0

Le résumé de la ronde 11 : Le rideau tombe sur le Top 12... par la Fédération Française des Echecs


Rueil - Saint-Quentin : 3 - 1
Les deux équipes, pourtant condamnées à la descente, ont livré un match intense, au cours duquel Rueil a toujours fait la course en tête. Darusz Swiercz ouvre le score face à Alberto David puis, vers la 3e heure de jeu, les deux capitaines, Olivier Renet pour Rueil et Nicolas Eliet pour Saint-Quentin, apportent chacun une victoire. Avec le point de Guillaume Camus de Solliers et le reste des parties se soldant par la nulle, Rueil signe une victoire pour l'honneur.

Strasbourg - Evry : 2 - 2
Le gain de Colomban Vitoux contre Jules Moussard donne le premier point à Strasbourg, mais Evry retourne la situation grâce à François Fargère et Sophie Milliet, vainqueurs sur les deux derniers échiquiers. Au bout de 5 heures de jeu, Eduardas Rozentalis arrache le point du match nul définitif en battant Christophe Sochacki. En dépit de quelques frayeurs pendant le championnat, les deux équipes terminent dans le ventre mou du classement.

Mulhouse - Montpellier : 4 - 1
A la victoire de Jean-Marc Degraeve sur Fabien Libiszewski répond le gain de Sévan Buscara sur Borya Ider, laissant les équipes longtemps à égalité. Mais Mulhouse saura faire la différence par la suite, avec les victoires de Grzegorz Gajewski, Radoslaw Wojtaszek et Patrice Lerch. Les Alsaciens montent sur la 3e marche du podium et peuvent savourer au passage le titre de GMI de leur capitaine, Jean-Noël Riff.

Bois-Colombes - Metz : 5 - 1
Les Franciliens sont allés chercher la 4e place aux dépens de Metz, légèrement affaibli pour cette dernière ronde. Christian Bauer est le premier à dégainer en battant avec les Noirs Viorel Iordachescu. Bois-Colombes fait ensuite carton plein entre le 4e et le 7e échiquier, avant que Cyrielle Monpeurt ne sauve l'honneur messin en fin de rencontre. Les deux équipes peuvent se montrer satisfaites de leur championnat, notamment Bois-Colombes, promu cette saison mais déjà ambitieux pour l'avenir. Bischwiller - Châlons : 4-2
Le match le plus long de la journée avait des faux-airs de passation de pouvoir, entre le vice-champion sortant, Châlons, et son successeur, Bischwiller. Anthony Kosten pour les Bas-Rhinois et Ivan Salgado pour les Marnais, ouvrent la marque. Le match évoluera après les zeitnots, avec les victoires de la championne de France Nino Maisuradze - meilleur score du championnat avec 8,5 sur 10 - et de Rainer Buhmann. Antoine Favarel réduira la marque pour Châlons, mais dans la dernière partie du Top 12, Jean-Pierre Le Roux viendra à bout de Marie Sebag et apportera à Bischwiller une 9e victoire, pour seulement une défaite, contre le champion, Clichy.

Le blog du grand-maître David Navara

J'ai déjà connu de nombreuses histoires curieuses lors de mes voyages. Certains de mes incidents (ou accidents) étaient assez désagréables, mais ils peuvent apparaître assez drôles avec le recul. Pourtant, cette fois, je veux vous raconter une histoire qui est unique dans ma vie. Heureusement d'ailleurs...

Le 23 mai 2014 je suis parti pour le Top 12 qui se joue à Saint-Quentin. J'ai acheté un billet d'avion entre Prague et Paris, et un billet de train de la gare du Nord à Saint-Quentin. L'avion a atterri à Paris avec un léger retard, mais le problème n'est apparu qu'à la gare du Nord. J'ai eu 20 minutes pour récupérer mon billet prépayé, mais la tâche semblait trop difficile pour moi. J'ai essayé une machine, demandé à plusieurs personnes, mais aucune d'elles n'a pu m'expliquer de manière compréhensible. Ce fut sans doute aussi de ma faute, mais faire la queue à un bureau d'information, juste pour être envoyé dans un autre est assez déprimant. Quand j'avais trouvé la bonne machine et imprimé mon billet, le train était parti !

La situation n'était pas si terrible car il y avait un autre train partant dans la même direction 30 minutes plus tard. Je n'ai même pas eu à acheter un nouveau billet. En entrant dans le train j'ai supposé que les problèmes étaient terminés. Je me trompais lourdement ! Je n'avais pas regardé les horaires de mon train. Il coûtait le même prix que le précédent, donc il semblait logique que le voyage dure aussi longtemps. J'ai rangé ma valise, ouvert un journal d'échecs et commencé à lire. Environ 20 minutes avant l'heure d'arrrivée [David Navara parle sans doute du temps de trajet du train précédent], j'ai entendu une annonce : départ de Saint-Quentin. J'ai rapidement demandé aux autres passagers, pris ma valise et me suis précipité vers la sortie alors que le train commençait à partir lentement. J'ai hésité quelques secondes, puis j'ai sauté du train avec toutes mes affaires.

Le saut a été loin d'être agréable, évidemment. Je me suis écorché un peu et la collision avec ma valise ne m'a pas particulièrement laissé de bons souvenirs. Heureusement, mon coéquipier m'a emmené à la pharmacie pour acheter des pansements et me désinfecter. L'histoire est terminée et il est temps de tirer des conclusions. Même si je suis bon à la course avec une valise, je n'étais ni théoriquement, ni pratiquement prêt pour sauter avec des bagages. Peut-être qu'une formation pourrait améliorer ma performance, mais je préfère désormais l'éviter ! Source http://praguechess.cz