En bref
Le constat est édifiant et mérite réflexion. En 2005, sur ses terres, à l’occasion des championnats du monde de Belfort, l’équipe de France des jeunes terminait à une exceptionnelle 7e place au classement par pays, et s’affirmait surtout comme la 1ère nation occidentale. Sur cette lancée, au cours des 4 années suivantes, ce ne sont pas moins de 12 Français différents qui rapporteront une médaille d’un championnat international officiel de jeunes. Cette spirale dynamique n’a malheureusement pas été confirmée.
Un passé glorieux et une fédération modèle
Qu’ont en commun Joël Lautier, Adrien Leroy, Etienne Bacrot, Igor Nataf, Benoit Lepelletier, Laurent Fressinet, Maxime Vachier-Lagrave, Romain Edouard, Marie Sebag, Sophie Millet et quelques autres ? Ils ou elles sont aujourd’hui Grand-Maître d’échecs ? Pas tous, et pas seulement !
Ce qui les distingue, c’est que chacun et chacune d’entre eux a inscrit son nom au palmarès des championnats d’Europe et du monde des jeunes. Si humainement ils ont la même valeur que n’importe lequel ou laquelle des licenciés B de la Fédération, nous n’oublions pas que nous leur sommes redevables. Car ils ont fait briller et ont contribué au développement de notre discipline.
Il est, en effet, important de comprendre que les résultats obtenus au sommet de la pyramide ont aussi une résonnance sur l’ensemble de l’édifice. En plus des effets médiatiques attendus par tous ou des retours possibles en termes de sponsoring, ils permettent de mieux se faire reconnaître et apprécier par les responsables politiques.
Prenons un exemple concret. C’est en 1998, lors des honneurs rendus à Marie Sebag pour son titre de championne d’Europe des moins de 12 ans, à la mairie de Montreuil, que Jean-Claude Loubatière, le président de la FFE d’alors, a rencontré Marie-George Buffet, ministre des sports. Le lien, créé ce jour-là, a conduit à la reconnaissance de la FFE comme sport, à peine 18 mois plus tard ! Voilà comment le haut niveau peut aussi aider au développement de la masse. A son échelle, n’importe quel président de club sait combien les situations comparables sont fréquentes. Qu’un sportif ou une équipe de sa ville brille et se fasse connaître laisse rarement un maire indifférent. Les retombées peuvent être considérables.
Ainsi, durant de longues années, la Fédération Française des Echecs a gagné beaucoup en crédibilité et en image. Au tableau des résultats par équipes des championnats d’Europe et du monde des jeunes, la France était quasiment toujours la première nation occidentale. La plupart des autres fédérations étrangères louaient son savoir-faire.
La raréfaction des podiums
Pour reconstruire, il faut d’abord faire le triste constat que cette belle époque est bien révolue. Hélas, depuis la médaille de bronze de Maxime Lagarde aux championnats du monde 2009, en Turquie, plus aucun Français n’est monté sur un podium. Pire encore, au cours des trois dernières éditions, seuls quatre Français ont réussi à se glisser dans les 10 premières places mondiales, et la France s’est située à chaque fois au-delà du 15e rang au classement par nation.
Mais comment en est-on arrivé là ? Aux championnats du monde des jeunes de 2005, juste après l’élection de Jean-Claude Moingt, l’équipe de France des jeunes avait pourtant pointé à une belle 7e place au classement par pays. Elle s’affirmait, une fois encore, comme la 1ère nation occidentale. Même s’il est vrai que, cette année-là, la France était sur ses terres, à Belfort, et que sa délégation comptait 105 participants !
Sur cette lancée, lors des championnats internationaux officiels des jeunes, encore une douzaine de Français ont gravi les podiums des différentes catégories au cours des 4 années suivantes. Mais, au fur et à mesure que la nouvelle politique fédérale se mettait en place, les résultats s’estompaient. Disons que, plutôt que de parler de politique fédérale, nous ferions mieux de parler d’absence ou d’incohérence de politique.
L’augmentation des moyens
Et pourtant tout avait si bien commencé. La nouvelle équipe avait souhaité soutenir davantage ses « espoirs » en prenant totalement en charge les déplacements et les hébergements de ses équipes de France. C’est une idée assez juste et très généreuse.
Elle présente tout de même un travers auquel nos dirigeants n’ont peut-être pas pensé. Car au passage, ces financements se sont substitués à ceux des parents ou des clubs qui n’ont plus eu à démarcher leurs mairies, leurs conseils généraux ou d’éventuels sponsors. Ces partenaires potentiels sont ainsi restés en jachère. Certaines mairies n’ont parfois même pas été informées des résultats brillants de leurs jeunes administrés.
Si l’on considère l’exemple deMarie Sebag présenté plus haut, c’est aussi une autre part des bénéfices des résultats qui ont ainsi été perdus. Qu’aurait-il fallu faire ? Nous reviendrons sur ce point en ébauchant tout à l’heure nos propositions.
Avec l’apport de la BNP, les nouveaux moyens trouvés par l’équipe sortante ont été partiellement affectés aux jeunes. C’est ce qu’on appelle les « bourses espoirs ». Elles sont attribuées tous les ans à 4 « espoirs garçons » et 4 « espoirs filles ».
Là encore, si l’idée est séduisante à la base, elle présente le même biais en termes d’efficacité. D’autant que l’attribution des bourses ne comprend aucune condition de revenus. Ainsi, la plupart des cours que suivaient déjà ces espoirs, ont juste trouvé un autre financement.
Pour certains parents fortunés, la BNP leur a, en quelque sorte, juste offert de quoi augmenter davantage leur train de vie. Depuis quelques temps, la formule a changé et une nouvelle donne comptable a permis de transférer le montant de ces bourses pour assurer le travail réalisé par Pavel Tregubov.
Il est chargé de cette nouvelle tâche. Si les plus grands y trouvent probablement leur compte, il est légitime de se demander si proposer à un petit poussin des cours par Skype avec un Grand Maître de premier plan est la solution la mieux adaptée.
Ainsi, ces augmentations de moyens mis en place par la Fédération, n’ont pratiquement amené aucun joueur supplémentaire à participer à une compétition internationale. Elles n’ont pas permis non plus, dans la plupart des cas, que nos « espoirs » s’entraînent mieux ou davantage.
La faible représentation au niveau international
Pire encore ! Se rendant compte de la difficulté, voire de l’impossibilité à assumer la totalité des frais des équipes de France « espoirs », l’équipe actuelle a préféré nous désavantager un peu plus. En effet, plutôt que de reconnaître l’impossibilité de faire face à la totalité des dépenses et de chercher les solutions justes, réalistes et partagées, on a diminué drastiquement la représentation française à l’étranger.
Il faut savoir que le nombre de participants dans les championnats internationaux n’est pas limité. C’est du strict ressort de chaque pays. Un seul représentant par catégorie est pris en charge par l’organisateur. Il n’a que le voyage à payer.
Les joueurs supplémentaires ne sont pas limités en nombre. Ils doivent simplement prendre leurs frais en charge.
Si le chiffre de 105 Français avait été atteint aux championnats du monde de Belfort, il faut bien entendu le relativiser. Mais depuis lors, la FFE est tombée dans l’extrême inverse en réduisant sa délégation à 20 membres maximum. Notons même une chute abyssale à neuf joueurs seulement pour les championnats du monde 2011 au Brésil !
A cette occasion, il y avait des catégories dans lesquelles la France n’était pas représentée alors qu’elle bénéficiait de la gratuité pour un hébergement. Un comble quand on pense que les championnats du monde des jeunes constituent le meilleur moyen de se mesurer aux plus forts joueurs de la planète.
Cette saison, en 2012 les petits Bleus étaient 19 aux championnats du monde à Maribor (Slovénie). Là encore, difficile de rivaliser avec les 106 Russes et les 89 Américains. La plupart de nos principaux voisins européens étaient également plus nombreux que nous : 40 Allemands, 34 Anglais et 24 Italiens !
Et la France ne participe plus guère qu’aux championnats d’Europe et du monde des jeunes. La FFE dépense la quasi-totalité de son budget « haut niveau jeunes » autour de ces deux compétitions jeunes. Est-ce un choix budgétaire assumé ? Etait-ce pour faciliter la vie fédérale en n’ayant pas à organiser les déplacements d’individus ou d’équipes ?
Dans ce cas, l’intérêt des joueurs et des clubs, la recherche de l’efficacité financière a laissé place à un renoncement, même pas à une économie. La volonté de faire pour le mieux s’est transformée en indifférence et en une paresse face à un enjeu pourtant majeur.
Constatez plutôt :
- La France ne participe plus, depuis longtemps, à la Glorney Cup ou encore la Faber Cup avec les pays anglo-saxons. Ce forfait n’a nullement été remplacé par un autre projet plus ambitieux.
- Elle n’est pas non plus représentée lors des « olympiades des jeunes » par équipes. Sans se cantonner à l’élitisme, cela pourrait pourtant être l’occasion de construire l’esprit des équipes adultes de demain.
- Notre pays ne participe que très marginalement aux compétitions scolaires individuelles et par équipes. Le titre remporté cette année dans la catégorie des moins de 7 ans par le jeune Wassel Bousmahan’a même pas été reconnu par la Fédération qui lui a résolument fermé les portes de son équipe de France. Ce jeune espoir représente désormais l’Algérie !
- Et que dire des championnats de l’Union Européenne où la France avait fait le plein de médailles en 2008 et 2009 ? Plus un seul tricolore n’y a participé depuis alors que la France bénéficie chaque année de 4 places d’invités dont l’hébergement est entièrement pris en charge.
Mais peut-être ignoriez-vous l’existence même de ces compétitions ?
Les dirigeants actuels, eux, les connaissent. Mais ils ont choisi de les ignorer avec autant de superbe que toutes ces invitations qu’ils mettent au panier sans même se demander si elles pourraient intéresser un club.
C’est oublier que l’objectif des compétitions internationales n’est pas simplement de gagner des médailles.
Il s’agit d’aider les joueurs à progresser, d’aider les clubs à développer le niveau de leurs meilleurs jeunes. De ce point de vue, la politique actuelle est très défaillante et l’importance de la sélection en équipe de France est devenue trop grande, vu l’absence totale de possibilités offertes en dehors.
En se frottant au niveau international, des « seconds couteaux » pourraient s’aguerrir et aiguiser la concurrence en France au sein de leur catégorie d’âge. Ils deviendraient même des aiguillons dangereux pour l’espoir n°1. Ils l’obligeraient à travailler aussi, que celui-ci soit nettement plus fort, comme dans certaines catégories, ou pas. L’un d’eux pourrait même prendre sa place, dans le cas contraire. On l’a souvent vu.
Alors c’est vrai, nous pensons qu’il est du devoir de la Fédération de donner leur chance à beaucoup plus d’espoirs en multipliant les possibilités de jouer des compétitions internationales ou des compétitions de haut niveau. Il en va de l’intérêt de tous.
L’absence de détection et de suivi des espoirs
Dans la situation actuelle, le champion de France est automatiquement qualifié en équipe de France « espoirs ». Seul le sélectionneur décide que tel ou tel jeune est le plus fort ou le plus talentueux parmi les suiveurs. Il choisit l’heureux élu qui prendra la 2ème place de la catégorie. Et encore ! Une équipe de France avec seulement 20 joueurs ne permet pas d’offrir une 2ème place dans chaque catégorie.
Pour faire cette sélection, on peut dire comme l’actuel DTN, Laurent Verat : « Je préfère un homme investi d’une mission plutôt qu’une sélection administrative. »C’est un point de vue très respectable. Mais avant de le valider démocratiquement, il faut être pleinement conscient des enjeux d’une telle approche. Mal assumée comme aujourd’hui, elle est peut-être la pire que puisse connaître l’équipe de France des jeunes.
Primordiale, comme nous venons de le dire, la sélection dépend aujourd’hui entièrement d’un homme qui n’est pas sur le terrain. Il n’accompagne pas les jeunes lors des compétitions internationales, il ne les rencontre pas lors des stages de préparation. Tout simplement parce qu’en 2010 et 2011, il n’y en a eu aucun !
S’il est absolument impensable que les entraîneurs, lors des championnats internationaux, travaillent avec des enfants qu’ils ne connaissent pas, l’organisation d’au moins un stage annuel de préparation pour les joueurs de l’équipe de France des jeunes est aussi indispensable pour que le sélectionneur puisse mener à bien sa mission. Pour cela, il conviendrait de fixer un calendrier fédéral.
Par ailleurs, il serait bon de prendre en considération, comme critère de sélection, l’esprit des joueurs concernés. Nous pourrions pour cela, créer une charte de l’équipe de France par laquelle tous les jeunes sélectionnés s’engageraient à respecter des règles d’implication avant, pendant et après les parties ; à respecter les horaires de préparation, repas, et couchers ; à respecter les responsables encadrants. Le non-respect de cette charte pourrait entraîner une exclusion temporaire de l’équipe pour ces compétitions la saison suivante. Pour rendre plus conscients de l’esprit sportif requis dans de telles circonstances. Dans ce cadre, chacun saurait encore pourquoi il a sa place et pourquoi il ne l’a pas.
La Fédération n’organise pas non plus de stage de détection permettant au sélectionneur National, épaulé par son équipe d’entraîneurs, de tester de nouveaux joueurs afin de déceler des nouveaux talents.
Si nous souhaitons être légitimes à nous prévaloir du statut de Sport, tout cela n’est pas raisonnable. Car aujourd’hui, pour choisir, le sélectionneur National s’appuie uniquement sur quelques parties vues sur Chessbase. Il écoute les « on dit » qui, s’ils ne sont pas forcément faux ou mal intentionnés, tendent naturellement à favoriser ceux qui sont proches des décideurs. Il mesure les résultats imparfaits des championnats de France. Il compare les classements Elo peu fiables de plusieurs joueurs en pleine phase de progression et ne jouant pas le même nombre de parties. Il finit par choisir, parfois un peu « au hasard ».
Dans ces conditions, la Fédération pourrait s’appuyer sur les résultats imparfaits, mais validés par tous, des championnats de France individuels des catégories. Elle pourrait plutôt tendre à donner les moyens de ses choix au sélectionneur. Non ! Elle le laisse affronter seul la colère des parents et des clubs qui n’ont aucune raison de le croire tant il est clair que la sélection ne peut être parfaite dans ces conditions. Alors, en croyant faire une juste sélection, la Fédération nourrit les rancœurs et les querelles de clochers.
L’opacité des sélections et des bourses
Et qu’en est-il du choix des « boursiers » ?
Actuellement, la commission qui décide de l’attribution de ces bourses est composée de 3 personnes licenciées dans la même ligue, dont 2 membres du même club. Une saine pratique voudrait que le sélectionneur national des jeunes, pleinement investi de sa mission, parce qu’ayant les moyens de la mener, expose son choix à une commission « jeunes » représentative de l’ensemble du territoire et du secteur.
Au royaume de l’opacité, une telle commission n’existe plus depuis belle lurette. Il n’est nullement notre intention de dénigrer tel ou tel enfant choisi. Ils sont tous méritants. Mais dans ces conditions, le choix de l’un plutôt qu’un autre laisse naturellement planer le soupçon du favoritisme.
Et quand il s’agit d’enfants, l’injustice n’est pas acceptable.
Comment ont réagi les autres espoirs et leurs clubs à l’octroi de ces bourses ? Ceux qui ont battu ou simplement terminé devant ces boursiers lors des championnats de France ou lors d’autres compétitions importantes ?
Là, comme pour la sélection en équipe de France, il est primordial d’établir les règles à l’avance. Elles évitent ces soupçons, fixent des objectifs sportifs clairs aux joueurs, ne laissent pas place au sentiment d’injustice.
Au vu de cette situation, on mesure l’ampleur de la tâche.
Notre fédération doit retrouver une cohérence dans son action en direction du haut niveau Jeunes.
C’est l’un des grands chantiers qui s’ouvre à la future commission des jeunes.
Une méthode et des décisions démocratiques
Car l’une des premières mesures, essentielle, que notre équipe nouvellement élue mettra en place, sera de rétablir une commission des jeunes digne de ce nom. . Elle comprendra des membres élus du Comité Directeur bien sûr, des entraîneurs et des acteurs de terrain de toutes sensibilités.
Une telle commission devra être opérationnelle rapidement et avoir ses correspondants régionaux capables de lui rapporter l’évolution de jeunes espoirs locaux. Aucune ne s’est plus réunie depuis de nombreuses années. Avec les technologies modernes de communication, il est pourtant si facile et si peu onéreux d’organiser des réunions téléphoniques et même des visio-conférences.
Il n’est pas normal que les grandes orientations et les décisions importantes, qu’elles concernent le haut niveau comme les autres, soient prises sans concertation et même parfois dans l’intimité du secrétariat fédéral. Il n’est même pas question de savoir si tel ou tel dirigeant, fut-il président, a raison ou tort.
Fédérer, c’est discuter démocratiquement et faire adhérer aux projets. La vie du secteur Jeunes de notre Fédération mérite une telle démarche.
La mise en place d’un programme cohérent et organisé
Sur ce sujet, la feuille de route de cette commission sera claire. Elle devra proposer des formes de sélection justes et efficaces pour représenter la France le plus largement possible à l’échelon international dans les compétitions jeunes.
Elle devra organiser, en harmonie avec le travail des clubs, les formules adaptées d’entraînement et de préparation pour que nos meilleurs « espoirs » puissent s’aguerrir.
Cela passe naturellement par une plus grande présence de la France au niveau international et par l’organisation de compétitions spécifiques comme, par exemple, des tournois à normes de MI qui ont presque disparu aujourd’hui.
Mais, en ce qui concerne l’entraînement des espoirs, est-ce bien le rôle d’une Fédération de se substituer à ceux qui ont porté les jeunes jusqu’à ce niveau ? Ne faudrait-il pas pour cela organiser un contact, un lien, un échange entre les entraineurs fédéraux et l’entraîneur habituel du joueur. Est-il vraiment légitime que la Fédération paie l’entraînement de certains et pas de leurs concurrents directs ? Nous la mandaterons pour qu’elle réfléchisse au meilleur soutien à apporter à nos espoirs, sans favoritisme et dans le respect de tous.
En tout état de cause, plutôt que de se substituer aux autres, les nouveaux moyens financiers pour le secteur « haut niveau jeunes » devrait le plus souvent possible mener à des actions nouvelles surtout quand celles qui existent déjà sont financées par les clubs ou les ligues.
La collaboration et la synergie avec les clubs, les départements et les ligues seraient facilitées par la mise en place et le fonctionnement concret de cette commission « jeunes ».
Le sélectionneur national des jeunes et le chef des délégations ne seront plus qu’une seule et même personne. Son autorité sera renforcée par le fait qu’il devra rendre compte de sa responsabilité devant cette commission.
Pour les championnats du monde et d’Europe des Jeunes, s’il est évident que la Fédération continuera à prendre totalement en charge les champions de France, la commission étudiera la meilleure répartition possible des moyens dans la recherche de l’efficacité, mais aussi dans le respect de la justice, ce qui n’est pas contradictoire.
Il y a tant de compétitions auxquelles la FFE ne participe pas. Il y tant de possibilités pour organiser des stages ou des tournois bénéfiques. Cette étude devra tenir compte des besoins de chacune des catégories d’âge, afin de sortir d’une uniformité mal taillée.
Armée de ce programme cohérent, la Fédération démarchera de nouveaux sponsors pour la soutenir. L’équipe de France des jeunes constitue une vitrine pour la Fédération.
Il est donc indispensable de la mettre en valeur et de l’utiliser comme vecteur de communication, notamment auprès des sponsors potentiels. La Fédération ira aussi discuter avec ses sponsors actuels comme la BNP pour redéployer son aide de manière plus efficace.
Mais, au niveau fédéral, comme au niveau des clubs, être présent dans le secteur « jeunes », c’est d’abord et avant tout un combat associatif quotidien, beaucoup plus qu’une simple logique budgétaire.
Site du candidat Diego Salazar www.salazar2013.fr