Bobby Fischer est mort

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En bref

L'ancien champion d'échecs Bobby Fischer est mort, a annoncé la chaîne islandaise 2-TV, vendredi. Il était âgé de 64 ans. Bobby Fischer est mort des suites d'une défaillance rénale selon Einar Einarsson, président du Robert James Fischer (RJF), groupe qui avait soutenu l'entrée du joueur en Islande.

L'ancien champion d'échecs Bobby Fischer est mort, a annoncé son porte-parole confirmant l'information donnée par la chaîne islandaise 2-TV, vendredi. Il était âgé de 64 ans.

Fischer, qui avait dû renoncer à sa citoyenneté américaine en raison de ses prises de position très critiques à l'égard des Etats-Unis, s'était installé en Islande en 2005. Il avait acquis sa célébrité en battant le champion soviétique Boris Spassky en 1972.

Né à Chicago avant de grandir à New York, Fischer était recherché par les autorités américaines pour avoir, en 1992, rejoué un match contre Spassky en Yougoslavie en violation des sanctions internationales imposées à Belgrade.

Bobby Fischer est considéré par certains comme le meilleur joueur de tous les temps.

"Je sais que sa mort est due à une défaillance rénale", a déclaré Einar Einarsson à l'AFP. "Il n'était pas du genre à vouloir une attention médicale. Il ne croyait pas en la médecine occidentale", a ajouté M. Einarsson, devenu un ami de Bobby Fischer. Selon lui, il aimait l'Islande, la nature. "Bobby Fischer était plutôt content de vivre en Islande mais il se sentait probablement un peu coincé ici dans la mesure où il n'était pas autorisé à voyager", a-t-il encore expliqué. "Le gouvernement américain était toujours derrière lui". Il avait quitté la scène des échecs avant de venir en Islande, a-t-il rappelé. "Il était le plus grand joueur d'échecs au monde. Il était aux échecs ce que Mozart était à la musique", a-t-il encore estimé. Selon lui, il ne s'était finalement jamais marié à la présidente de la Fédération japonaise d'échecs, Miyoko Wata, rencontrée en prison au Japon. "Mais elle lui rendait souvent visite. Elle était là la semaine dernière".

Quelques liens additionnels
   www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3382,36-1001172@51-1001173,0.html
   http://tf1.lci.fr/infos/monde/europe/0,,3686564,00-fin-partie-pour-bobby-fischer-.html
   www.liberation.fr/actualite/sports/304749.FR.php
   www.lefigaro.fr/culture/2008/01/18/03004-20080118ARTFIG00464-le-champion-d-echecs-bobby-fischer-est-mort.php

Spassky-Fischer, 1972

Le légendaire champion d'échecs Bobby Fischer, qui avait trouvé refuge en Islande après avoir failli finir dans une prison américaine, est mort jeudi à l'âge de 64 ans, a-t-on appris vendredi auprès d'un de ses amis Garder Sverrisson.

"Je confirme qu'il est mort hier (jeudi) à son domicile des suites d'une maladie", a-t-il déclaré à l'AFP confirmant des informations diffusées par les médias islandais.

"Nous savons qu'il est mort hier chez lui à Reykjavik", a déclaré à l'AFP un journaliste de Morgunbladid.

La télévision islandaise RUV a également annoncé le décès de l'ancien champion du monde américain, qui avait obtenu la nationalité islandaise en 2005.

"Nous savions qu'il était malade depuis plusieurs mois mais nous ne savions pas de quoi", a déclaré à l'AFP un journaliste du quotidien islandais Morgunbladid, Gudmundur Hermannsson.

Selon Morgunbladid, Fischer avait été hospitalisé l'année dernière sans que l'on sache pourquoi.

Connu pour son fort caractère, l'ancien champion du monde d'échecs, avait été pour les Américains l'un des symboles de la lutte contre le communisme pendant la Guerre froide en battant les plus grands champions soviétiques.

En 1972, à Reykjavik, ce génie américain de 29 ans avait brisé 24 ans d'hégémonie soviétique en battant Boris Spassky, alors meilleur représentant de l'école russe, lors d'un championnat du monde d'anthologie.

Né le 9 mars 1943 à Chicago (Illinois), il abandonne en 1959 l'école qu'il considère comme une perte de temps pour devenir professionnel.

En 1968, il se retire durant 18 mois pour préparer sa revanche contre les Soviétiques qui règnent depuis 1948 sur le monde des échecs.

Son retour --à la demande expresse de Henry Kissinger-- est triomphal et son duel très médiatisé contre Spassky aux championnats du monde de 1972 à Reykjavik marque l'apothéose de sa carrière.

Après cette victoire, Fischer disparaît de la scène.

En 1975, il conteste les règles de la Fédération internationale des échecs (FIDE), ce qui lui vaut d'être dépossédé de son titre, attribué au Soviétique Anatoli Karpov.

Pendant 20 ans, rien ne le fera revenir, ni les millions de dollars offerts par des organisateurs de Las Vegas ou Manille, ni une situation personnelle précaire après avoir été ruiné.

Imprévisible et taciturne, le champion vivait reclus, fuyant les journalistes et les médias et les accusant de "monter le public" contre lui.

En 1992, il revient sur le devant de la scène pour disputer au Monténégro un "match revanche" contre Spassky avec qui il est devenu ami.

Cette revanche "vingt ans après" --pour laquelle il touche 3,35 millions de dollars-- se déroule dans l'ex-Yougoslavie au mépris d'un embargo économique de l'ONU alors en vigueur.

Après avoir encaissé la prime de vainqueur, il est inculpé par la justice américaine de transaction commerciale illégale et sous le coup d'un mandat d'arrêt.

Il est arrêté en juillet 2004 à l'aéroport international de Tokyo-Narita alors qu'il tente de quitter le pays muni d'un passeport américain annulé.

Pour éviter la prison, il avait finalement trouvé refuge en Islande où il vivra dans la discrétion.

Source : www.edicom.ch/fr/news/people/mort-du-legendaire-champion-d-echecs-bobby-fischer_1193-4817892