En bref
Le jeudi 1er juin, environ 1000 enfants étaient rassemblés au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) avec un objectif : battre aux échecs Monsieur le maire. 40 classes de la commune jouent contre l’élu. Reportage vidéo.
Pour la deuxième année consécutive, après une phase de rodage dans le cadre des activités périscolaires, plusieurs établissements de la commune participent à ce projet intitulé « la partie majoritaire », avec l’aval de l’Éducation nationale. Chaque semaine, une heure durant, pendant le temps d’école, les élèves concernés bénéficient d’un cours d’échecs dispensé par un intervenant extérieur. Puis, à raison d’un unique coup par séance, ils décident collectivement, par un vote, du mouvement à effectuer contre M. Thierry Meignen. Source www.la-croix.com
Le jeudi 1er juin, environ 1000 enfants étaient rassemblés au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) avec un objectif : battre aux échecs Monsieur le maire. 40 classes de primaire de la commune jouent, séparément, contre l’élu, via un logiciel conçu par la société Thalès.
Comme le souligne le grand maître international Bachar Kouatly, président de la Fédération française d’échecs, c'est un projet « qui leur apprend aussi l’exigence vis-à-vis de soi et la bienveillance vis-à-vis de son adversaire », comme le montrent d’ailleurs les messages numériques que les jeunes joueurs échangent régulièrement, via le logiciel, avec leur maire et adversaire.
Ce projet apporte « une vraie plus-value pédagogique », estime Laurent Fraigneau, le directeur de l’école Calmette, dont cinq classes, du CP au CM2, se sont prises au jeu. « Cette initiative produit des effets positifs en termes de concentration, de logique, d’apprentissage des règles de vie. Les échecs permettent d’aborder différemment des compétences inscrites au programme, par exemple, pour le CP, se repérer sur un quadrillage », explique-t-il. « Les plus âgés comprennent l’intérêt de la stratégie et de l’anticipation, très utiles pour la résolution de problèmes », poursuit-il, convaincu aussi que le projet « contribue au bon climat de l’établissement ».
Les échecs pourraient-ils, ailleurs en France, trouver leur place dans le temps scolaire ? D’autres villes, comme Orsay (Essonne), se sont lancées dans des expériences similaires. Et le nouveau ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, n’a jamais caché son intérêt pour les vertus pédagogiques de ce jeu.
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13 écoles de la ville ont dispensé des cours d'échecs pendant l'année scolaire. Un grand tournoi a conclu ces mois d'apprentissage.
« Allez, laisse-moi faire échec et mat ! » Qui ne tente rien n'a rien. Face à l'échiquier, Nolan, 11 ans, essaie d'amadouer son adversaire du jour. « C'est mort (sic) ! T'avais qu'à pas faire n'importe quoi avec ta reine… », répond froidement sa petite camarade.
Comme un millier d'élèves du Blanc-Mesnil, les deux bambins participaient, ce jeudi, à un grand tournoi d'échecs interclasses. La conclusion en fanfare d'une année où 13 écoles de la ville ont dispensé, une heure par semaine, des cours d'échecs à leurs petits pensionnaires.
« A l'origine, c'est une idée que j'ai eue, il y a deux ans, en rencontrant Bachar Kouatly (NDLR : président de la fédération française des échecs), pour adapter des cours d'échecs lors des temps d'accueil périscolaires », résume le maire (LR) Thierry Meignen. Le succès est immédiat : « Les enseignants ont adoré, alors on a carrément intégré cette discipline au cursus scolaire, poursuit l'édile. De 300 élèves la première année, on est passé à 1 000 en 2016. Soixante-dix-sept classes ont candidaté, mais on a pu en satisfaire seulement quarante, pour des raisons de budget. Entre les enseignants spécialisés et le matériel, cela coûte 200 000 € à la ville. »
« Moi je jouais déjà aux échecs avec mes parents, avant qu'on en ait en classe. Je trouve que c'est une super idée ! Ça permet de travailler sa concentration, d'apprendre à ne pas décider trop précipitamment », analysent doctement Célia et Freud, 10 et 9 ans, scolarisés à l'école Guy-Môquet.
A la rentrée de septembre, les joueurs d'échecs en herbe devraient avoir une surprise, en franchissant le portail de leur école : la municipalité prévoit de peindre, dans toutes les cours de récréation, un… échiquier géant.
Pour la deuxième année consécutive, après une phase de rodage dans le cadre des activités périscolaires, plusieurs établissements de la commune participent à ce projet intitulé « la partie majoritaire », avec l'aval de l'Éducation nationale. Chaque semaine, une heure durant, pendant le temps d'école, les élèves concernés bénéficient d'un cours d'échecs dispensé par un intervenant extérieur. Puis, à raison d'un unique coup par séance, ils décident collectivement, par un vote, du mouvement à effectuer.
Des statistiques, façon camembert, sont effectuées pour garder trace des différentes propositions des élèves. Mais la classe joue le coup qui a obtenu le plus de voix, même si, objectivement, la solution choisie n'est pas toujours la bonne. « Cela participe à l'apprentissage de la démocratie », souligne celui qui est à l'origine de ce projet, Bachar Kouatly, devenu, en décembre dernier, le président de la Fédération française d'échecs. Tout un chacun peut d'ailleurs suivre, de semaine en semaine, l'avancée des différentes parties sur le site Internet de la mairie.
Comme le souligne ce grand maître international, « le projet offre aux enfants l'apprentissage d'une langue universelle qui leur permettra de communiquer avec des Chinois, des Brésiliens, des Américains, car les codes des échecs, jeu né en Inde il y a 1 500 ans, sont les mêmes dans le monde entier ». Un projet « qui leur apprend aussi l'exigence vis-à-vis de soi et la bienveillance vis-à-vis de son adversaire », comme le montrent d'ailleurs les messages numériques que les jeunes joueurs échangent régulièrement, via le logiciel, avec leur maire et adversaire.