Interdiction de jouer assis ?

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En bref

Une nouvelle mesure pourrait voir le jour : l'obligation de jouer les parties d'échecs debout.

Dans cette perspective d’un meilleur ancrage du jeu d’échecs au sein de  la  famille  sportive,  une  décision  importante  serait sur le point d'être  prise :  l’interdiction  de jouer aux échecs assis,  lors  des  championnats  jeunes  et  adultes.  C’est  une évolution qui va dans le sens d’une plus grande sportivité de notre discipline. En effet, la possibilité de jouer assis, bien que culturellement acceptée aux échecs, est parfaitement atypique dans le cadre d’une activité sportive.

Pour le promoteur de cette mesure, M. Sanchez, originaire du Chili, c'est une saine mesure qui s'inscrit dans la modernité. Ca mettra un terme à une anomalie. Les échecs sont, en effet, le seul sport où deux adversaires peuvent jouer assis.

Symboliquement, son mouvement « les Debouts » a été lancé sur l'ile de Pâques. M. Sanchez a pris pour emblème de sa campagne les statues mégalithiques de cette ile, les Moaïs. Sur ce territoire chilien dont les habitants vivent majoritairement du poisson, M. Sanchez a organisé une partie entre deux joueurs, qui jouaient aux échecs debout. « C'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup. » Il espère voir la mesure  entrer en vigueur définitivement d'ici 10 ans, en 2022, à l'occasion du tricentenaire de la découverte de cette île par Jakob Roggeveen.

 

Sa proposition s'appuie sur un constat simple : les évènements échiquéens qui attirent le plus de gens sont les simultanées. Le succès s'explique car il y a un joueur debout, ce qui donne indéniablement un aspect sportif à la partie d'échecs et attire donc le public. M. Sanchez compte s'appuyer sur les forts joueurs, habitués à jouer debout lors des simultanées pour appuyer sa démarche. Quand on évoque les éventuelles objections que pourraient soulever l'application d'une telle mesure, il ne change pas sa position : «Il est hors de question de se coucher devant l'obstacle.»

Le mouvement n'a pour l'instant ni locaux, ni siège, mais d'ici peu promet-il,  « les gens pourront joindre les Debouts » et oeuvrer pour que, grâce à cette mesure, les échecs soient enfin reconnus comme sport.

 

Ceci était bien evidemment un poisson d'avril, il ne serait pas sérieux de vouloir ainsi modifier les règles au nom de la «sportivité».

Merci à tous ceux qui ont contribué, parfois involontairement...