En bref
« La Fédération communique à longueur de temps sur les chiffres des licences. Comment démêler le vrai du faux ?
Les chiffres importants du document fédéral qui, en guise de bilan des deux derniers mandats, compare ceux de 2004 et de 2012 sont les suivants :
- -1852 licences A (-6,6% ; 26 057 au lieu de 27 909)
- -62 clubs (-6,5%; 880 au lieu de 942)
La Fédération fait partie des fédérations sportives et elle indique de manière très explicite dans sa rubrique Licences que la licence A est une licence sportive, et que la licence B est une licence loisir. Pourtant, elle glorifie les chiffres des licences B et passe sous silence ceux des licences A et du nombre de clubs.
Que cachent cette attitude paradoxale et cette propagande incessante ? Nous vous proposons d’y voir plus clair.
La conversion magique des licences B en licences A
Le 15 janvier dernier, la liste conduite par M. Battesti a publié, par son colistier M. Maufras, un article concernant le développement de masse et les licences B.
On ne vous dira pas ouvertement que l’augmentation des licences B est un enjeu politique. Il faut inventer des vertus à ces licences, par exemple la théorie selon laquelle l’augmentation des licences B serait la voie pour reconquérir le nombre de licences A perdues. Le démontrer nécessite une méthodologie scientifique…
La Fédération possède les données nécessaires pour mener une analyse de qualité. Cependant, la liste adverse nous présente un simple graphique, basé sur des données statiques (2 années : 2004 et 2012), et l’analyse se résume à la phrase relativement subjective : « on voit bien que… ».
Il paraîtrait qu’il y ait une linéarité entre la hausse des licences A et celle des licences B. Vérifions.
Voici les 18 Ligues ayant connu une progression de leurs licences B entre 2004 et 2012 :