En bref
L'ancien président Fédéral ne mâche pas ses mots. Il situe clairement les enjeux du 31 mars pour l'avenir des Echecs en France et porte son soutien à notre liste.
Quand Henri Carvallo a décidé de ne pas être candidat à sa succession, j’ai tout de suite pensé qu’il était légitime que Léo Battesti se présente. Pendant près de 7 ans, il fut mon vice-président et je sais mieux que quiconque et sa passion pour notre sport et ce qu’il a pu apporter à notre fédération. Léo n’a qu’un « défaut », c’est un visionnaire ! Il veut dessiner aujourd’hui ce que sera notre discipline dans les 10 prochaines années. Sa vision de la FFE de demain, et donc ses orientations, en font l’homme de la situation.
Je dois dire qu’il m’a même encore étonné par sa campagne. Il a montré un savoir-faire et une énergie qui m’ont rassuré. Il a toujours su maintenir son cap, sans tomber dans les provocations adverses.
A l’inverse, Diégo Salazar qui s’était engagé à ne faire qu’une campagne d’idée et de projets - c’est ainsi qu’il m’avait présenté les choses en juin 2012 - n’a eu de cesse de le dénigrer et de vilipender le bilan de notre action depuis 8 ans. Le sondage publié par Europe Echecs montre qu’apparemment il s’est trompé de stratégie puisque 86% des sondés jugent ce bilan positif.
Le plus inquiétant à mes yeux reste sa cruelle absence de vision, d’équipe, et donc de compétences autour de lui. Les orientations qu’il prône reflètent cette faiblesse intrinsèque. Un programme n’est pas un inventaire « à la Prévert » où les « promesses n’engagent que ceux qui y croient ! ».
J'AI NOTÉ 3 POINTS PARTICULIÈREMENT PRÉOCCUPANTS DANS SA CAMPAGNE...
1) Le refus de débattre qui est un terrible aveu de faiblesse. Comment imaginer que le président de la FFE soit dispensé de débat contradictoire, que ce soit en assemblée générale ou encore plus important pour défendre les intérêts de la FFE auprès de ministres ou pour négocier avec les maires des villes pour l’organisation de nos championnats de France ? Si on n’est pas rompu à ce genre d’exercice, c’est l’ensemble du jeu d’Echecs en France qui en subira les conséquences.
2) Son positionnement avec la Fide, où je sais par mes contacts à l’étranger (je suis membre du board de l’ECU), qu’il a déjà fait allégeance au président Kalmouke ! Quand on connait le personnage, ses pratiques et sa façon de gérer la FIDE depuis près de 20 ans, il y a de quoi s’interroger…
3) Et puisque nous parlons d’éthique et de morale, sur un sujet qui me tient particulièrement à cœur, je n’ai pas beaucoup entendu le candidat Salazar sur l’affaire de triche qui a secoué notre fédération… Sauf pour l’entendre dire que cela avait coûté de l’argent en frais d’avocat à la FFE ou encore pour reprendre quelques arguments de ceux qui soutenaient les tricheurs et qui, par le fait d’un troublant hasard, se sont rallié à lui ! Que fallait-il faire ? Ne pas se défendre face à des gens sans scrupule qui assignaient la FFE devant les tribunaux pour chercher à créer des écrans de fumée entre leur forfait et la bonne marche de la justice ? La justice sportive a tranché. Toutes les autres procédures tournent une à une en faveur de la FFE et notre fédération, saluée dans le monde entier pour son courage, n’est pas responsable des lenteurs de la justice française.
J’invite aussi les présidents de clubs, qui auront le 31 mars une lourde responsabilité, à comparer les parcours respectifs des candidats et des membres de leur liste. Quels sont les réalisations notoires de Diégo Salazar et des ses coéquipiers pour le développement de notre sport en France ? Je rappelle qu’il s’agira d’administrer pendant 4 ans la 25e fédération sportive et ce en temps de crise. Quand je vois la légèreté des déclarations de la liste « Une Fédération unie pour un projet commun », je me demande s’ils ont bien conscience de l’ampleur et des enjeux de la mission…
Vous l’avez compris, j’appelle les présidents de clubs à voter sans réserve pour la liste « Les Echecs, un sport pour tous » de Léo Battesti et à lui donner une large majorité. Il en va de l’intérêt des Echecs Français.
Jean-Claude Moingt
Ce communiqué est une réponse aux propos de Jean-Claude Moingt
Cher Jean-Claude, Cher Monsieur Moingt,
Est-ce ton mépris des « petits clubs », de la démocratie ou ton incapacité à faire face à la contradiction qui t’ont aigri à ce point ?
Tu as été notre Président, nous avons partagé une aventure de plus de 6 ans et te voilà à tirer sur ceux qui t’ont élu un jour et font par ailleurs beaucoup pour notre Sport.
Souviens-toi, nous sommes une « famille ». C’est toi qui l’a tant dit et répété.
Maintenant, pour les « amis » ou « clients » que tu as placés à la Fédération, tu es prêt à laisser des blessures de longue durée, diviser la famille par réflexe politicien ?
Tu es préoccupé par Diego Salazar, sa liste ou l’éventualité d’un choix différent du tien, c’est-à-dire tenant compte des petits clubs ?
Jean Claude, nous allons éclaircir calmement les points que tu as soulevés, après quoi, s’il te plait, épargne-nous tes crises égotiques en te souvenant de ceux qui gèreront la Fédération ensemble demain.
1- J’ai refusé le débat, tu le sais bien, pour au moins 3 raisons
D’abord, ton « candidat » Leo Battesti n’écoute que lui-même et je rappelle qu’il m’a insulté dans un écrit démesurément violent qui a choqué mon équipe. Avec qui allais-je débattre ? Arrives-tu à placer une phrase plus d’une fois l’heure lorsqu’il est en meeting ?
Crois-tu qu’il était prioritaire pour moi de contribuer à ce qu’il s’écoute parler alors que j’avais l’opportunité d’échanger et débattre avec les clubs rencontrés chaque jour ?
Je n’aime pas la « petite politique » qui consiste à preparer, après calculs, toutes les questions et toutes les réponses, et à conserver un sourire « Colgate ». Tu t’es trompé de personne. Je ne me présente pas à ma Mairie moi. Ni à Clichy ni à Bastia. Je gère les Echecs par passion avec les partenaires présidents de clubs, sans autre ambition personnelle.
2- Le sondage et mes critiques sur ton bilan
Jean-Claude, un institut étranger aux Echecs a pris l’initiative d’interroger nos présidents de clubs sur la Fédération. Que pensais-tu qu’ils allaient répondre ? Que leur Fédération était à jeter ? Un peu de sérieux enfin. J’aurais eu le même comportement qu’eux répondant à un étranger !
Ton bilan est critiquable sur des dizaines de points, mais nos institutions structurelles fonctionnent dans leur globalité heureusement. Sans vouloir te blesser, leur existence ainsi que leur fonctionnement ne sont liés ni à ton arrivée, ni à ton départ ! Redescends.
3- L’éthique et la morale te tiennent à cœur ?
Tu prends des risques Jean-Claude en abordant ces sujets.
C’est d’ailleurs au nom de l’éthique justement que je t’épargnerai.
Je ne souhaite pas, pour cause d’élection, être à l’origine d’un affreux déballage dont nous nous sommes sagement privés depuis le début de cette campagne. Prends garde tout de même, cher ami, les langues se délient avec le temps qui passe !
4- L’affaire Feller ?
Evidemment que personne n’est pour la triche ! Mais les règlements de compte personnels qui se transforment en procès et coûtent des dizaines de milliers d’euros à la Fédération, ce n’est pas le genre de luxe que nous pouvions nous permettre. Vraiment pas !
5- Reste le positionnement FIDE.
Je n’ai pas encore rencontré le Président kalmouke ! Mais voilà un point qui intéressera particulièrement les nouveaux présidents de club que sont Kramnik, Anand ou Kasparov. Il est bien heureux pour le vice-président et candidat Léo Battesti que ces personnalités, qu’ils rencontrent ou invitent régulièrement, le soutiennent !
Jean Claude, nous avons pris bonne note de ton mépris faisant office de programme que tu soutiens. Vous avez totalement perdu la connexion. Ici, nous sommes sur Terre, en France, et plus précisément sur le terrain. La FIDE fait son travail, nous faisons le nôtre, vous êtes égarés!
L’élection de la FIDE, s’il s’agit de cela, devrait faire l’objet d’un référendum auprès des clubs. Habitude qui devrait caractériser notre politique participative et qui est à ce jour totalement absente de vos pratiques.
Voilà cher Monsieur Moingt.
Je sais, tu as décidé de quitter les Echecs, écœuré par « l’ingratitude générale ». Ce n’est pas une raison pour faire la politique de la terre brûlée, et menacer les Echecs du retrait de ses vivres si mon équipe l’emporte. C’est aussi petit qu’insensé.
Prend ta retraite, tu es fatigué. Aide-nous plutôt à rester solidaires, à construire la France des Echecs de demain. Nous n’en garderons qu’un meilleur souvenir de toi, plus proche d’un ancien président respectable.
Diego Salazar