Velimirovic vs Sofrevski, 1965

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Photo https://commons.wikimedia.org/wiki/Dragoljub_Velimirovic 1966

En bref

Les grandes parties du passé par Georges Bertola. « Velimirovic, un diable et un maître de la confusion qui sacrifiait des pièces comme si la matière ne comptait pour rien. » avait insinué Bobby Fischer à l’époque.

Dragoljub Velimirovic naquit le 12 mai 1942 dans la petite ville de Serbie de Valjevo, à une centaine de kilomètres au sud-ouest de la capitale.

« Pourtant depuis sa plus tendre enfance, Velimirovic a vécu à Belgrade. Il fit ses premiers pas dans le jeu d'échecs sous les yeux de sa mère, Jovanka Velimirovic (1910-1972), première femme championne de Yougoslavie en 1939. » (Yugoslav Chess Triumphs, chess Informant 1976)

La partie ci-dessous a un grand intérêt à la fois historique et théorique comme l’avait remarqué l’écrivain dramaturge et joueur d’échecs Dragoslav Andric (1923-2005)

Dragoljub Velimirovic

« Elle témoigne de la naissance d’un nouveau système de jeu pour les Blancs contre la défense Sicilienne. C’est en fait la fusion de 2 ou 3 systèmes modernes. Cette partie va certainement intéresser les adeptes de la défenses Sicilienne et surtout ceux qui veulent trouver de nouvelles armes pour la contrer. » Dragoslav Andric en 1966

Caricature de Dragoslav Andric

Il est intéressant de constater que le système Velimirovic peut survenir après des ordres de coups différents :

La Sicilienne classique ou Scheveningue 1.e4 c5 2.f3 d6 3.d4 cxd4 4. xd4 f6 5. c3 c6 6.c4 e6 7. b3 (Voir par exemple la célèbre partie Fischer-Larsen Palma de Majorque 1970) et la Sicilienne Najdorf 1.e4 c5 2. f3 d6 3.d4 cxd4 4. xd4 f6 5.c3 a6 6. c4 e6 7.Fb3 ordre de coups adoptés par Fischer.

Robert James Fischer à Skopje en 1967

« Velimirovic, un diable et un maître de la confusion qui sacrifiait des pièces comme si la matière ne comptait pour rien. » avait insinué Bobby Fischer à l’époque !

Jovan Sofrevski (1935-2005) était un joueur venu de Skopje, MI en 1972 qui a remporté 16 titres de champion de Macédoine avant son indépendance et à partir de 1991 il a joué sous les couleurs de la « République de Macédoine du Nord ».

Velimirovic par Zinser et signature

Dragoljub Velimirovic - Jovan Sofrevski, YUG-ch21 Final Titograd (7), 02.12.1965. Défense Sicilienne, attaque Velimirovic [B89]

1.e4 c5 2.f3 c6 3.d4 cxd4 4.xd4 e6 5.c3 d6

Velimirovic - Sofrevski, 5...d6

« Non seulement c'est une position fondamentale en soi, mais toute la Sicilienne est littéralement imprégnée de raccourcis, de chemins secrets et de transpositions directes de ce système d'ouverture. » GM Van der Sterren

6.e3

L’idée de Velimirovic est de développer les pièces pour roquer du grand côté avant d’entreprendre une attaque sur l’aile Roi par rapport à la populaire attaque Keres qui peut survenir immédiatement après 6.g4.

6...f6 7.c4 e7

Retarder la possibilité d’un 0-0 est intéressant après 7...c7 8.b3 a6 9.e2 a5 10.g4! h6 une imprécision selon le GM Akopian pour éviter les conséquences d’un sacrifice peu clair après (10...b5 11.g5 d7 12.xe6 fxe6 13.xe6 ou tout est possible) 11.0-0-0 b5 12.f3 += 1-0 (41) Velimirovic,D-Stein,L Kapfenberg 1970

8.e2

Velimirovic - Sofrevski, 8.e2

La position basique de l’attaque Velimirovic : « Une idée de Velimirovic qui n’a encore trouvé aucun écho près des théoriciens et dans la pratique. » MI Maric en 1966

30 ans plus tard cette variante faisait l’objet d’une monographie de plus de 150 pages signées par le GM Akopian !

Une partie Fischer-Sofrevski (Skopje 1967) se poursuivit avec 8.b3 0-0 9.e2 a5?! 10.0-0-0 xd4 11.xd4 d7 12.b1 ad8?! (12...fc8! Kasparov; 12...c6 13.f4 0-1 (23) Fischer,R-Geller,E Skopje 1967) 13.e3! b6? (13...b5!? Fischer) 14.xf6 gxf6? (14...xf6 15.xd6 c8 Fischer) 15.d5!! fe8 (15...exd5 16.xd5 b5 17.h5+-) 16.xe7+ xe7 17.xd6 c8 18.d4 e8 19.xf6 1-0 (19) Fischer,R-Sofrevski,J Skopje 1967

« Lorsqu’on rejoue les parties de Velimirovic on y retrouve la philosophie tactique de Kasparov qui cherche à couper l’échiquier en deux. Résultat l’adversaire se retrouve avec des pièces apparemment très séduisantes mais inutiles car écartée de la défense du Roi. » MI Watson

Fischer avait déjà retenu la leçon !

8...a6 9.0-0-0 c7

« Lorsque le Roi reste au centre, les Noirs peuvent choisir un meilleur moment pour roquer, si cela s'avère nécessaire. Les tempi gagnés peuvent être utilisé pour générer un contre-jeu sur l’aile Dame. » GM Yrjöla 

« Le prix de chaque coup d'attaque et de contre-attaque est si élevé qu'une petite inexactitude peut changer le verdict de n'importe quelle position de +- à -+. » GM Sosonko

Un traitement plus moderne est 9...xd4 10.xd4 b5 11.b3 0-0 12.e5 dxe5 13.xe5 b6 14.e4 xe4 15.xe4 g5+ 16.b1 b7 17.g4 h6 18.d7 c6 19.xe6 c8 20.d6 1-0 (42) Adhiban,B (2654)-Can,E (2600) Moscou 2020. Et ici 20...xe6 21.xe6 xg2 22.d5 xd5 23.xd5 f6=

10.b3 a5

Une des premières expériences de Velimirovic se poursuivit avec un coup logique de développement 10...d7 11.g4 e5? 12.f5 xf5 13.exf5 h6 14.h4 a5 Velimirovic-Herzog (Corres. 1961) la démolition de l’aile Roi après 15.g5! xb3+ 16.axb3 d7 17.f6 conduit à un avantage décisif.

L’autre grande variante est d’amener une bataille avec les roques opposés après 10...0-0 11.g4 xd4 12.xd4 (12.xd4 e5! 13.e3 xg4 14.f3 e6 15.hg1) 12...b5 (12...d7!? 13.g5 c5 14.g1 offre des chances égales. ½-½ (26) Zeller,F (2393)-Lanka,Z (2465) Reutlingen 2011) 13.g5 d7 14.h5 et ici :

Velimirovic - Sofrevski, 14.h5

La partie historique 14...e5 15.f4 c6 16.d3 b4 17.d2 d8 18.f5 g6 19.fxg6 hxg6 20.h4 c6+- 1-0 (34) Velimirovic,D-Nikolic,M Yugoslavia 1967 Décisif 21.f1 f8 22.df2 g7 23.d5! exd5 24.xf7 xf7 25.xf7 xf7 26.xd5+ e6 27.xc6+-

14...d8 15.g1 g6 16.h3 c5?! (16...c6!) 17.e5 d5 18.h4 xe5 19.xh7! d4 20.b1 dxe3 21.f4 d4 22.e2 +- Pavlov-Nikolichev (Correspondance 2008) la Dame n’a plus de case sur la grande diagonale.

11.g4!

Cette poussée, qui initie le combat sur l’aile Roi, était usuelle dans d’autres variantes mais dans cette position c’était la première fois que Velimirovic l’expérimentait !

« Un coup avant tout psychologique, pour dissuader les Noirs de roquer du petit côté. Le plus attrayant est de chercher à garder le Roi de l'adversaire exposé au centre aussi longtemps que possible. » MI Koblenz

11...b5

Poursuivre activement sur l’aile Dame est plus logique que 11...d5?! 12.exd5 xb3+ 13.xb3 xd5 14.xd5 exd5 15.xd5 += (MI Maric) permet de gagner un pion, mais 15.c5!? pour conforter l’initiative est à examiner.

12.g5 xb3+

Après le timoré 12...d7? Velimirovic avait pointé le sacrifice 13.xe6! fxe6 14.xe6 avec net avantage, par exemple 14...c4 15.xg7+ f8 16.h5! f7 (16...xg7 17.d5+-) 17.xf7+ xf7 18.f5 avec 3 pions pour le Fou et des pièces très actives la compensation est plus que suffisante pour les Blancs.

13.axb3

Fautif est 13.cxb3? xe4-+

13...d7 Un moment critique important.

Velimirovic - Sofrevski, 13...d7

« C'est la position que visait les Noirs, et elle semble favorable. Ils disposent de la paire de Fous, et d’une structure de pions solide. Les Blancs par contre ne semblent pas menacer quoi que ce soit de particulier. »

14.f5!?

À l’époque ce coup fut affublé de « !! ».

Très analysé est l’autre plan visant à poursuivre sur l’aile Roi en avançant les pions 14.h4 b4 15.a4 c5 16.h5 qui a fait l’objet de nombreuses parties. Par exemple : 16...d7 17.g6 xb3+ 18.xb3 xa4 19.h6 fxg6 20.d4 e5 21.e6 c6 22.hxg7 g8 23.xh7 c8? (23...b3!) 24.c5!+- b5 25.g4 xc5 26.h8 xc2+ 27.b1 f7 28.xg8 xg8 29.h1 c8 30.h8+ f7 31.xc8 d3+ 32.c1 f1+ 33.d2 xf2+ 34.e2 1-0 (34) Nepomniachtchi,I (2626)-Romanov,E (2591) St Petersburg 2009

14...exf5

« En acceptant le sacrifice, il vise non seulement à ouvrir des lignes, mais conduit également à la conquête du point stratégiquement important d5. » MI Koblenz

Si 14...b4 15.xe7 bxc3 16.xc8 cxb2+ 17.xb2 xc8 18.d4! += GM Golubev

15.d5 d8

Velimirovic avait pointé 15...a5 16.exf5 b7 17.xe7 a1+ 18.d2 xb2?? (18...a5+ 19.c3 a2 évite d’exposer la Dame à une découverte sur une case noire.) 19.c6! 0-0 20.d4 a3 21.a1+-

16.exf5

Velimirovic - Sofrevski, 16.exf5

16...0-0?

L’erreur décisive. Les Blancs n’ont pourtant qu’un pion pour la pièce sacrifiée et il n’y a pas de menace directe ou de mat en vue.

Dans les commentaires de l’époque (D.Andric) le seul coup qui pouvait offrir de la résistance était 16...b7! et les possibilités sont multiples mais la correction de l’attaque blanche reste suspecte. Voici un exemple récent opposant 2 supers GMI : 17.hg1 xd5 18.xd5 0-0 19.f6 xf6 20.gxf6 xf6 21.gd1 e7 22.xd6 e5 23.d7 f6 et après avoir restitué le matériel la position est jugée égale. Anton Guijarro,D (2688)-Van Wely,L (2615) Karlsruhe GER 2020

Le plus tranchant 17.f6 gxf6! 18.he1 xd5 (18...0-0? 19.gxf6 xf6 20.g4+ h8 21.xf6 xf6 22.d4 g8 23.e8!! Velimirovic) 19.xd5 g8! (19...e5? 20.f4 g6 21.gxf6 xf6 22.b6+ e7 23.d2 +- Velimirovic) conduit à une position compliquée jugée comme offrant des chances égales avec de nombreuses parties pour alimenter le débat.

« En effectuant une série de coups précis, les Noirs ont atteint une position où leur Cavalier supplémentaire ne vaut pas moins que l'activité des Blancs. » GM Golubev

Velimirovic - Sofrevski, 19...g8!

Après 19...g8! une partie Velimirovic-Popovic (Novi Sad 1976) se poursuivit 20.gxf6 xf6 21.f5 b8 (la menace était 22.b6) 22.a7 (22.h4!? g4 23.g5 e5 24.f4 reste compliqué) 22...b7 23.d4 g4 24.f3 d7 (une position critique mais les Noirs ont des ressources après 24...c8! (Korsunskij) 25.d5 (25.xf7?! e5 26.xe5 dxe5 et la correction du sacrifice reste à prouver.) 25...h6 26.h5 g6 27.e3 g4 28.xh7 e6 est peu clair.) 25.h3 e5 26.f4 h4 27.e2 e7 28.fxe5 dxe5 29.c5 g5+ 30.b1 f6 31.h5+ g6 32.h4 c8 33.xe7 xf5 34.b4 f4 35.xh7 h6 36.e7# 1-0 (36) Velimirovic,D (2525)-Popovic,P (2405) Novi Sad 1976)

Après 19...g8!, Ian Nepomniachtchi a essayé 20.f4 f8 21.xd6 xd6 22.xd6 xg5 23.d2 a7 24.d1 b8 25.h4 g2 26.b1 c7 27.h5 g8 28.h6 g6 29.e1 d8 30.e3 f8 31.ed1 c7 32.xd7 xd7 33.xd7 xh6 34.a2 1-0 (56) Nepomniachtchi,I (2624)-Popov,I (2568) Dagomys 2009)

17.f6 gxf6

Si 17...xf6 18.gxf6 xf6 19.b6+-
Si 17...xf6 18.gxf6 xf6 19.b6+-

18.d4!?

Une pointe que les Noirs n’avaient sans doute pas prévue.

18...e5 Le seul coup.

Si 18...e8 19.gxf6 xf6 (19...xf6 20.xf6) 20.hg1+ g5+ 21.d2+-

19.gxf6 xf6 20.hg1+ g7

Si 20...h8 21.b6 g5+ 22.b1+- (Velimirovic) ne sauvait pas la partie.

21.xe5 dxe5 22.xe5 f6 23.e7+ f7

Si 23...h8 24.xd8 fxe5 25.xf8+ xf8 26.g8# Velimirovic

24.h5+ 1-0 Le mat est inévitable.

Velimirovic - Sofrevski, 24.h5 1-0

Si 24...xe7 25.xg7+ e6 26.e2+ f5 27.g4+ e5 28.f4+ e4 29.f5+ e5 30.e2+ xf5 31.f1#

Le système Velimirovic a depuis été analysé en profondeur. Ses nombreuses variantes qui se jouent sur le fil du rasoir, avec un caractère souvent hasardeux, ont dissuadé plus d’un joueur de l’adopter pour préférer des suites moins tranchantes et plus solides sur le plan stratégique.

« Velimirovic fut la grande surprise du championnat de Yougoslavie à Titograd en 1965. Il n’est que maître national et joue d’une façon aiguë et originale. Velimirovic gagna 10 parties, en perdit 7 et ne fit qu’une nulle dans la dernière ronde. » MI Maric en 1966

Velimirovic découvrit les échecs alors que sa mère, diplômée de droit, travaillait à Sarajevo. Elle l’avait emmener voir le championnat de la ville. Ce fut le déclic qui l’incita à apprendre et ses progrès furent rapides. Il se classa second du championnat junior de Yougoslavie en 1960.

Puis un premier grand succès, Velimirovic remporta la « Coupe de Yougoslavie » en 1962 et le titre de maître national.

Il se distingua rapidement par son attitude devant l’échiquier :

« Déjà à cette époque, bien qu'encore très jeune, Velimirovic avait atteint et perfectionné son style de jeu, un style très actif et agressif, caractérisé par l’usage de variantes tranchantes et un combat sans compromis quel que soit son adversaire. Il a utilisé le même style plus tard lorsque de temps en temps il parvint à se qualifier pour les tournois interzonaux du cycle mondial. » Belgrade Metropolis of Chess (Belgrade 1988)

C’est certainement ce goût immodéré du risque qui le priva de la possibilité de se qualifier pour les candidats. Ses résultats étaient trop instables mais il avait imposé sa variante au plus haut niveau en remportant une victoire contre le triple champion soviétique Leonid Stein (1934-1973) à Kapfenberg en 1970.

« Avant de s'élever vers les sommets du monde des échecs, Velimirovic a dû résoudre un dilemme très compliqué : comment faire usage d'une agressivité extraordinaire face à la perfection technique croissante de la plupart des grands- maîtres contemporains qui ne permet pas la moindre erreur ? Comment imposer son style de jeu à des maîtres généralement non belliqueux, même dans des situations où la position apparaît égale ? »

C’était les questions que se posaient les auteurs de « Yugoslav Chess Triumphs, Chess Informant » en 1976 et cette partie apporte quelques réponses.

Velimirovic fut bientôt surnommé le « Tal yougoslave ». Virtuose des échecs offensifs et doué d’un brillant talent combinatoire il était souvent comparé à l’ex-champion du monde soviétique. L’entraîneur de Tal, le MI Koblenz (1916-1993), avait d’ailleurs commenté cette partie !

C’est la raison pour laquelle Velimirovic a été rapidement propulsé sur le devant de la scène internationale, avec des victoires alimentées par des sacrifices spectaculaires publiées dans de nombreuses revues.

Velimirovic obtint une victoire au tournoi de Skopje en 1971 et le titre de MI en 1972 et celui de GM en 1973. L’un de ses plus grands succès fut sans doute sa victoire en 1975 du championnat de Yougoslavie devançant les meilleurs Matanovic, Ljubojevic et Gligoric. (Il l’a remporté à trois reprises 1970, 1975 et 1997) A l’époque, après l’URSS, la Yougoslavie était l’une des plus fortes nations qui comptait de nombreux grands-maîtres.

Dès 1967 Velimirovic seconda le GM Svetozar Gligoric (1923-2012). Il travailla avec Gligoric pendant une douzaine d’années.

« Au tournoi interzonal de Sousse en 1967, Velimirovic avait élaboré un plan de travail pour Gligoric contenant trois heures de préparation par jour pour chaque partie. En 1968 , il est le secondant de « Gligo » lors du match contre Tal des quarts de finale du tournoi des candidats. » Belgrade Metropolis of Chess (Belgrade 1988)

Svetozar Gligoric et Dragoljub Velimirovic au tournoi interzonal de Palma de Majorque 1970

« Commencer des séances d'entraînement avec le GM Svetozar Gligoric était probablement le meilleur choix que Drasko Velimirovic ait fait dans sa carrière. S'appuyant sur la sagesse de l'expérience et son objectivité, Gligoric a aidé Velimirovic à contenir son accès d'agressivité. Quant à Gligoric, son propre style un peu trop académique est devenu plus dynamique et tranchant. Bien que mutuellement bénéfique, cette coopération a apporté beaucoup plus à Velimirovic. Il a réussi à exploiter sa propre impétuosité volcanique et à donner une direction appropriée à ses pouvoirs innés. Naturellement, il a fallu de nombreuses années d'efforts inlassables pour y parvenir. » (Yugoslav Chess Triumphs, chess Informant 1976)

Dragoljub Velimirovic en spectateur à Lucerne 1982

Velimirovic participa à six reprises aux olympiades avec notamment une médaille d’argent au 4e échiquier lors de l’Olympiade de Nice 1974 (+8 =2 -2).

La dernière fois que j’ai pu observer Velimirovic à l’échiquier c’était lors du championnat du monde par équipes à Lucerne en 1989. Il avait obtenu un résultait en demi-teinte avec 50% des points. La Yougoslavie, conduite par le GM Ljubojevic avait toutefois obtenu la médaille d’argent devancée par l’URSS.

Dragoljub Velimirovic et Ljubomir Ljubojević à Lucerne en 1989

Dragoljub Velimirovic nous a quittés à Belgrade le 22 mai 2014, à l’âge de 73 ans, après une longue maladie.

« Je tiens à remercier Gérard Demuydt pour la mise en ligne de mes articles et tous les lecteurs de leur soutien. » Georges Bertola

Dragoljub Velimirovic - Jovan Sofrevski, YUG-ch21 Final Titograd (7), 02.12.1965.