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Quelle que soit la cadence, la formule ou les adversaires, Magnus Carlsen gagne presque à chaque fois pour se maintenir au plus haut niveau de la hiérarchie mondiale. Il est incontestablement le meilleur du monde depuis une décennie. Ses victoires au « Morocco Chess Week » ou au « Norway Chess 2024 » ne font que confirmer cette évidence et accentuent le malaise vis-à-vis du détenteur du titre mondial Ding Liren qui accumule les mauvais résultats.
Il est difficile de trouver une explication rationnelle, le problème est peut-être existentiel et le jeu d’échecs n’est vraisemblablement pas la cause.
« Ding était un très bon joueur d’échecs. Mais vu la façon dont il joue maintenant, s’il joue comme ça lors du match de championnat du monde contre Gukesh, alors il n’a aucune chance. Si Ding Liren joue comme avant, je pense qu’il peut même être favori contre Gukesh. Parce que je me souviens de la façon dont il jouait aux échecs il y a cinq ou six ans, avant le Covid. Je pense que le Covid l’a détruit psychologiquement. » L’ex-champion du monde Garry Kasparov
Par contre, un grand coup de chapeau à la championne du monde Ju Wenjun, qui est à l’aise dans son rôle de tenante du titre en dominant le « Norway Chess féminin » et qui s’avère de plus en plus dangereuse pour les gros Elo dans les tournois mixtes.
Le championnat de France par équipes, le « Top 16 », qui s’est joué à Chartres du 30 mai au 9 juin a atteint un niveau d’excellence inégalé, de plus en plus fort, de plus en plus professionnel et de plus en plus international.
Les équipes favorites ont été bousculées et, pour la première fois, l’équipe de Chartres remporte le trophée, devançant Bischwiller et Asnières-le Grand Echiquier.
Pour ma part, j’ai assisté à quelques rencontres parmi les stars qui ont retenu mon attention : MVL en difficultés contre Gata Kamsky et qui pourtant réussit à annuler avec deux pions de moins dans une finale de Tours ; Pentala Harikrishna a donné une leçon de stratégie magistrale au « médiatique » Hans Niemann ou Marc’Andria Maurizzi prendre le dessus face à Jules Moussard dans le duel de prestige de la nouvelle génération montante en France ; ou encore l’aisance de l’Indien Arjun Erigaisi, meilleur Elo du championnat et médaille d’or au premier échiquier de l’équipe de Metz.
La victoire de Chartres est l’aboutissement d’un travail en profondeur de plus de dix ans sous la conduite de son dévoué Président François Gilles et du soutien important du Maire Jean-Pierre Gorges. Une personnalité brillante, passionnée par le jeu et l’archéologie !
Félicitations à toute l’équipe de Chartres et à Vasyl Ivanchuk qui, à 55 ans, a contribué à cette victoire par sa présence au premier échiquier à neuf reprises !
Un succès d’équipe dont il faut associer les héros de cette belle aventure : Kirill Shevchenko, Rauf Mamedov, Gata Kamsky, Daniel Dardha, Marc’Andria Maurizzi, Maxime Lagarde, Christian Bauer, Augustin Droin, Namig Guliyev, Deimanté Daulyte-Cornette, Timothé Razafindratsima et Manon Schippke.
Cette année encore, Vincent Moret apporte sa touche afin que vous profitiez bien de vos vacances ! Vous découvrirez un encart central de 32 pages supplémentaires qui, nous l’espérons, vous divertira.
Bonne lecture et bel été.

Georges Bertola