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Lors de la 9e édition du « Norway Chess » le jeune Alireza Firouzja, né le 18 juin 2003, réussit un exploit fantastique lors des matchs retour de ce tournoi double rondes. Je ne peux m’empêcher de comparer cette remontée extraordinaire (-1 +4) avec la performance de Bobby Fischer à Santa Monica en 1966.
Alireza fait jeu égal avec le champion du monde Magnus Carlsen en parties classiques et le devance même au nombre de victoires. A 18 ans, Firouzja est numéro un mondial des Juniors et 9e au classement mondial. Grand-maître à 15 ans, sa progression constante et impressionnante le situe dans le sillage de Carlsen au même âge avec un Elo à 2770. La plupart des joueurs du « Top 10 » sont nés au début des années 90, il est le seul qui ait vu le jour au 3e millénaire. Il faut descendre au 25e rang pour trouver le Russe Andrey Esipenko, né en 2002 avec 2720.
Le GMI Gata Kamsky commente la victoire d’Alireza face à l’homme fort du premier tour, le Hongrois Rapport, pour illustrer son incroyable talent.
La prochaine grande étape importante se jouera à Riga, dès le 25 octobre, qui accueillera deux tournois au système suisse avec 114 participants pour le « Grand Swiss FIDE » et 50 participantes dans le « Grand Swiss Féminin 2021 » qui font partie du cycle de qualification des championnats du monde 2021-23.
Un tournoi en 11 rondes, avec deux places qualificatives, dans lequel Alireza Firouzja et Maxime Vachier-Lagrave sont certainement perçus comme favoris, mais c’est aussi une opportunité pour les trouble-fêtes de saisir leur chance.

« Dans un monde aussi dynamique, le seul risque est de ne prendre aucun risque. »

Un conseil de Dana Reizniece-Ozola, directrice générale de la FIDE dont il faut s’inspirer si l’on espère décrocher un ticket pour les candidates ou candidats au titre mondial.

Peu après, suivra le championnat d’Europe des Nations du 11 au 22 novembre et, pour la première fois de son histoire, la France alignera 3 joueurs qui sont entrés dans le Top 10 mondial : Alireza Firouzja, MVL et Etienne Bacrot. Pour compléter le tableau, Jules Moussard et le champion de France en titre, Maxime Lagarde, font partie du voyage. Si l’esprit d’équipe est au rendez-vous, il y a de quoi se retrouver sur le podium…
En attendant le prochain championnat du monde qui opposera Carlsen à Nepomniachtchi, Europe Echecs a interviewé les entraîneurs des deux camps : le Russe Vladimir Potkin et le Danois Peter Heine Nielsen. Les pronostics s’annoncent très ouverts !
Les GMI Gata Kamsky et Romain Edouard ont préparé un dossier spécial bien documenté en guise de préambule pour évaluer les forces en présence.
Un petit coup de chapeau à Marie Sebag car si les Russes se sont montrées impériales au championnat du monde Féminin par équipes, Marie a obtenu 4 points sur 5 au premier échiquier de l’équipe de France, le meilleur résultat, avec notamment une victoire sur la championne d’Europe Elina Danielian.
Retour au Cap d’Agde, un moment très attendu alors que nous ne sommes pas encore sortis de la pandémie. C’est l’occasion de retrouver les échecs festifs qui nous ont tant manqué. Bob Textoris et son équipe ont réussi, alors que beaucoup de joueurs seront à Riga, à concocter un plateau attrayant avec les participations de deux ex-champions du monde, Anatoly Karpov et Veselin Topalov, auxquels il faut ajouter la meilleure joueuse française, Marie Sebag, le finaliste du championnat du monde 1996, Gata Kamsky, et le plus jeune GMI français Maurizzi en vedette.

Bonne lecture.

Georges Bertola