À la une des échecs depuis 1959

On parle souvent du développement de notre discipline et on constate que, sans le socle des associations de bénévoles qui constituent le fer de lance de la FFE, ces mots seraient creux. A la base de cela il y a l'enthousiasme et la passion qui nous animent tous.
Je tiens à saluer l'engagement permanent de ces hommes et ces femmes qui permettent la réalisation de notre souhait commun : porter le plus loin possible le jeu d'échecs.
Depuis 57 ans, il y a de nombreuses personnes qui ont travaillé ou qui travaillent à Europe Echecs afin que nous puissions tous passer un heureux moment de lecture qui nous éloignera de nos préoccupations et contraintes quotidiennes. Voilà le sens principal de l'engagement qui est celui de nos collaborateurs qui travaillent pour le plaisir du plus grand nombre possible.

Merci infiniment à Georges Bertola qui travaille quotidiennement depuis des décennies au service du jeu d'échecs. Ses chroniques se sont imposées au fil du temps et aujourd'hui Europe Echecs rayonne en partie grâce à son travail qui est animé par la flamme de sa passion. Merci pour ces 3 volets exceptionnels et objectifs consacrés à Viktor Korchnoi qui ont été accueillis unanimement par nos lecteurs. Le travail bénévole de Georges, qui ne compte pas ses heures car il consacre plus de 20 heures à chacune de ses chroniques historiques, mérite un immense respect.
Merci à Marc Quenehen qui par la rigueur et la constance de son travail permet aussi à Europe Echecs de maintenir sa réputation de magazine ou l'apprentissage et l'excellence font bon ménage.
Merci à Darko Anic qui depuis le début des années 2000 nous régale avec ses finales.
Merci à Jean Staune, le bénévole qui revient à ses amours de jeunesse et nous offre ses articles enthousiastes.
Merci à Gérard Demuydt, le rigoureux avec lequel je travaille depuis 16 ans, qui permet aux internautes de suivre l'actualité.
Merci à Benjamin Daiguson, avec lequel je travaille depuis 16 ans, et Raphaël Pilorget qui travaillent sur la partie informatique des différents sites et qui ne comptent pas leurs heures non plus pour être au plus proche de vos attentes.
Merci à Henri Assoignon pour la gestion quotidienne depuis 9 ans, des multiples tâches administratives à gérer ainsi que de nombreuses autres choses, on l'appelle à Europe Echecs « le couteau suisse ».
Merci à Bruno Quelen pour son travail régulier depuis plus de 9 ans, pour la maquette du magazine et des livres que nous éditons.
Outre les collaborateurs réguliers, de nombreuses personnalités ont contribué au fil des années à enrichir l'enseigne.
Joueurs, responsables, arbitres et personnalités extérieures ont en effet animé événements et débats, portant la voix des échecs français aux extrémités du monde francophone.
Je ne peux les citer tous sans risquer d'en oublier mais c'est à eux aussi que revient le mérite du redressement sain d'Europe Echecs.

Aujourd'hui que la France a rendez-vous avec son avenir échiquéen, je ne peux m'empêcher de penser également aux contributions nombreuses de la revue à la réflexion "développement du jeu" qui restèrent sans suite. La plus importante en la matière reste sans aucun doute l'enquête menée fin 2010 par Callson et qui offrait pour la première fois des analyses chiffrées du monde amateur.
Leur auteur, Larbi HOUARI n'a par ailleurs eu de cesse de se battre pour l'émergence du jeu dans les zones défavorisées, en particulier en Afrique francophone.
En plus de publier une synthèse de ses enquêtes et les commentaires de l'époque dans les 4 pages centrales, nous lui avons demandé de nous donner son point de vue objectif 6 ans plus tard. Ce qu'il fit, sans concession.
Merci à tous, lecteurs et abonnés fidèles à ce patrimoine historique que j'ai veillé à protéger toutes ces années.

Il est temps pour moi de passer le relai, que ce soit au 10 décembre ou dans les quelques mois qui suivent. Europe Echecs est une institution qui appartient à ses lecteurs autant qu'à ses auteurs, j'espère avoir été, toutes ces années, digne de la représenter.

Bachar Kouatly