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Le championnat de France, organisé à Agen, s’est très bien passé grâce au concours très actif du club d’Agen, de son Président Gérard Marciniak et des bénévoles qui ont accueilli les 882 personnes avec le plus grand dévouement et l’amabilité en plus ! Le championnat mixte a été très disputé avec des histoires comme on les aime !

Jean-François Joly est incontestablement la grande révélation de ce National 2016. Son président de club, Hubert Beneteau, passait plus de temps à regarder les parties de Jean-François qu’à jouer les siennes ! Quel style, quel allant, quel panache et tout ça dans la bonne humeur. Un garçon à ne pas prendre à la légère, mais qui ne se prend pas au sérieux ! Bravo à lui et à son club de Saint-Lô qui fait énormément depuis de nombreuses années.

Un titre de champion de France procure une joie indescriptible et c’est la résultante d’une passion, du talent, d’un travail acharné. Voici ce que vient d’obtenir pour la 1re fois le sympathique GMI Matthieu Cornette. Ce qui était émouvant, c’était la voix tremblante et émue du président du club de Bordeaux, Jean-Renaud Lagunes, un amoureux inconditionnel de notre discipline, qui me racontait le passage de Matthieu au club quand il était en culottes courtes sur les bords de la Garonne. L’émotion de ces 2 présidents de clubs, qui suivaient tout au long des 9 jours leurs 2 protégés avec les yeux de Chimène, c’est aussi cela la beauté du championnat de France.

Dans le championnat féminin la lutte fut serrée jusqu’au bout. Almira Skripchenko, sextuple championne de France, avait comme challenger Sophie Milliet, autant combattante sur l’échiquier que superbe ambassadrice pour notre pays.
Natasha Benmesbah fit irruption dans ce duel à couteaux tirés en terminant 1re ex æquo. À l’issue des départages, c’est Sophie qui gagne les 2 duels avec Almira et Natacha et qui gagna de manière convaincante son 5e titre de championne de France. Force est de constater que le climat était très chaleureux entre ces grandes championnes à l’issue de ces tie-breaks ; bravo à elles et à leur esprit sportif et fair-play.

Nous revenons naturellement sur la carrière de Viktor Korchnoi et nous en ferons de même en novembre grâce au travail exceptionnel de notre ami et historien Georges Bertola.

À Saint-Louis, Wesley So signe une grande victoire dans un tournoi majeur. Maxime, après un long été éprouvant physiquement par l’intensité du rythme, se contenta d’un résultat moyen.

À Bakou, les USA l’emportent à l’issue d’un suspens digne d’Hitchcock puisqu’ils ne connurent leur place qu’à l’issue du résultat de la dernière partie jouée entre l’Allemagne et l’Estonie, en l’occurrence entre Matthias Bluebaum et Seeman Tarvo. Il fallait que Bluebaum l’emportât afin d’assurer la première place des USA face à l’Ukraine. Comme quoi, même aux Olympiades, on peut avoir le souffle coupé.

En fait, c’est le club de Saint-Louis et le mécène Rex Sinquefield qui sont les champions olympiques... grâce au recrutement de Caruana, Nakamura et So qui forment un trio de choc. À noter que la formation est très importante puisque notre collaboratrice Susan Polgar a vu passer et formé à la Webster University de Saint-Louis nul autre que Caruana, So et Ray Robson.

Les pôles d’excellence et de formation sont les clés de voûtes essentielles pour un développement réel du jeu d’échecs en France et dans le monde. Il faut œuvrer afin d’attirer un grand nombre de talents et devenir un jour vainqueur des Olympiades.
Enfin nous serons heureux de retrouver les plus de 900 passionnés, qui se donnent rendez-vous chaque année au Cap d’Agde, lors de ces 13e Rencontres conviviales.

Un coup de chapeau aussi à Menton et aux Rencontres de la francophonie organisées sous l’égide de l’Aidef (Association Internationale Des Echecs Francophones), de son dynamique président, Patrick Van Holandt.

Bonne lecture à toutes et à tous.

Bachar Kouatly