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Europe Echecs a décidé de consacrer presque l'entièreté de ce numéro au Tournoi des Candidats de Londres, déjà considéré, à juste titre, comme un tournoi d'anthologie.
Magnus Carlsen est le Challenger d'Anand pour le titre de champion du monde.
Au début de l'aventure du Tournoi des Candidats, le sentiment général penchait pour un combat
mano a mano entre Carlsen et Aronian. Quant à Kramnik, il était évoqué sans conviction…
La confrontation entre l'Arménien et le Norvégien eut lieu pendant la première moitié du tournoi.
Carlsen était au rendez-vous. Dans la seconde partie du tournoi, nous avons observé un Kramnik
jouant, il faut le dire, à un niveau extraordinaire ! Il a déployé tout son talent ainsi que sa très
efficace préparation théorique.
La partie Aronian-Kramnik fut celle qui faillit faire émerger Kramnik en vainqueur.
Ensuite, on sentit la pression s'intensifier inexorablement sur Carlsen. De facto, Carlsen eut 2
challengers lors de ce tournoi : Aronian au début et Kramnik par la suite.
Lors de la 12e ronde, Ivanchuk, l'autre génie, malheureusement trop instable, gagna contre Carlsen avec la technique qui sied à l'école soviétique.
Tout restait possible, Carlsen était à un demi-point de Kramnik lors de la 13 e ronde.
Là encore les dieux furent avec le jeune prodige norvégien. Il réussit à gagner le bras de fer qu'il
imposa à Radjabov. De son côté, Kramnik rata l'occasion de gagner. Cette victoire l'aurait presque
qualifié pour ce championnat du monde tant convoité.
La 14e ronde, j'ose le dire, même Alfred Hitchcock n'aurait pu l'imaginer.
Quel suspense, quelle intensité dramatique, oui… nous en redemandons ! Car nous avons vibré et
nos cœurs battaient intensément au rythme du zeitnot de Carlsen et des erreurs de Kramnik contre
un Ivanchuk qui aura été le 3e homme du tournoi.
Nous aimons profondément ce grand joueur. Il nous régala également au Cap d'Agde lors d'une
finale contre Karpov qui fut aussi d'une belle intensité dramatique mais qu'il perdit.
Décidément, il faut inviter Ivanchuk, car avec lui on est sûr d'assister à un beau spectacle.
Merci Vassily !
L’internaute qui a dû probablement le plus suivre cette 14e ronde fut Anand. Il nous dira un jour,
après son match, lequel des 2 prétendants il eut préféré jouer.
Personnellement, je pense qu'il aurait souhaité jouer contre Kramnik, bien que le Kramnik de Londres
n'eut rien à voir avec celui de Bonn en 2008.
Le match Anand-Carlsen, à l'égal des matchs Fischer-Spassky et Kasparov-Karpov, sera un match médiatique comme nous n'en avons plus connu depuis le dernier Kasparov-Karpov de 1990.

A la présidence de la FFE, il y eut aussi du suspense jusqu'au bout puisque le 31 mars 2013, 15
minutes avant l'annonce du résultat nous pensions que Léo Battesti serait le nouveau président de la
FFE car il avait 30 voix d'avance.
Les 50 derniers courriers envoyés par les clubs changeront la donne.
Diego Salazar gagne de 17 voix, c'est dire si le scrutin fut extrêmement serré.
A présent, il faut que tous ceux qui œuvrent pour le développement des échecs s'entraident et se
rassemblent. La crise économique actuelle exige de tous qu'ils unissent leurs efforts.

Bonne lecture à toutes et à tous,