À la une des échecs depuis 1959

La dernière coupe du monde a confirmé le regain de forme du vainqueur Svidler qui venait de remporter le championnat de Russie.

Grischuk revient sur le devant de la scène échiquéenne après avoir été un adepte du poker. Enfin, Ivanchuk complète le podium pour notre plus grand bonheur.

L’évènement du « Grand Slam » joué à Sao Paulo et Bilbao fut illuminé par la présence de deux joueurs qui auront fait le spectacle.

D’un côté, Carlsen qui remporte l’épreuve avec un style de jeu qui impose souvent à ses adversaires un combat éreintant. Du haut de ses 20 ans, il croise le fer dans chaque partie jusqu’à l’usure de l’adversaire. Parfois – mais c’est très rare – il perd le fil, comme ce fut le cas contre Vallejo Pons, qu’il faut saluer pour sa combativité sur un terrain aussi difficile. Mais le plus souvent, Carlsen va explorer toutes les ressources que procurent les positions avant de conclure par le match nul comme font beaucoup trop de joueurs.

A ce titre, nous sommes heureux d’apprendre que Magnus Carlsen participera au prochain cycle du championnat du monde.

De l’autre côté, le « chouchou » de la planète échecs continue à nous faire rêver !
La recette de Vassily Ivanchuk est simple : il recherche en permanence l’harmonie sur l’échiquier. Pour lui, pas de calculs d’apothicaires pour gérer un tournoi. A 42 ans révolus (ce qui est âgé dans le monde de la haute compétition aujourd’hui), il déploie une énergie considérable dans chaque partie. Il donne le maximum de lui-même en n’attendant rien d’autre que le plaisir de jouer aux échecs.

A la manière de Fischer, sa culture échiquéenne est immense et le don de sa personne pour le jeu est total.

Nous avons tous besoin de symboles pour affronter le quotidien et continuer avec un certain idéal….Vassily Ivanchuk occupe aujourd’hui cet espace dans l’univers échiquéen.
Bonne lecture à toutes et à tous.

Bachar Kouatly