À la une des échecs depuis 1959

Depuis un peu plus de 20 ans, le nombre des tournois de parties rapides et de blitz croît de manière significative.
Le 1er championnat du monde de parties rapides eut lieu à Mazatlán (Mexique) en décembre 1988 ; suivit le championnat d’Europe à Gijón (Espagne) en 1989.

Ces formats spectaculaires, courts et moins coûteux, émergèrent très rapidement.

Au début des années 1990, les trophées « Immopar » furent somptueusement organisés avec la présence des meilleurs joueurs mondiaux.
Le tabou fut brisé entre les puristes, qui ne juraient que par les parties classiques, et les pragmatiques qui pensaient que cette évolution des cadences permettrait au jeu d’échecs de continuer son développement.

Il y a fort longtemps que sont organisés en France des tournois de parties rapides sur une journée ou un week-end.

Depuis près de 20 ans, les grands tournois rapides tels que le trophée des champions au Cap d’Agde, le Melody Amber de Monaco et Nice, les tournois « Advanced chess » de León, le Chess Classic de Mayence (Allemagne), les différents championnats du monde et d’Europe de parties rapides et de blitz, prennent de l’ampleur. Les championnats d’Europe et du monde des Jeunes, dans les années 1990 à Disneyland Paris, en furent un exemple mémorable.

La personnalité du champion du monde actuel, Anand a indubitablement permis à ces cadences d’acquérir leurs lettres de noblesse.
Sa virtuosité et sa rapidité de réflexion dans les parties classiques lui ont conféré un avantage dans les parties rapides et en blitz.
Aujourd’hui, d’expérience après de nombreux tournois, il est possible de dire que les très forts joueurs en parties classiques dominent aussi leur sujet en parties rapides et en blitz.

Il n’est pas impossible de penser qu’à l’avenir ne subsisteront en parties classiques que les championnats du monde et quelques tournois prestigieux ainsi que des opens sur des sites de vacances qui permettront de visiter certaines régions tout en pratiquant notre passion.

Dans ce cas la F.I.D.E. et les fédérations nationales devront revoir de fond en comble le dispositif d’attribution des titres. Il faudra également réorganiser le classement.

Le jeu d’échecs poursuit sa mutation historique comme il le fait depuis son apparition en s’adaptant en permanence.

Les bases de données ainsi qu’internet ont accéléré ce processus de transformation irréversible ces 20 dernières années.

Bonne lecture à toutes et à tous.

Bachar Kouatly