À la une des échecs depuis 1959

Depuis longtemps, Europe Echecs souhaite obtenir des chiffres fiables sur l’état du jeu d’échecs en France. Il est souhaitable que la FFE, ou d’autres, puisse faire dans un avenir proche un véritable audit qui reflète l’implantation réelle des échecs en France.
Ce travail minutieux, fastidieux et long, est nécessaire pour crédibiliser les discours autour de l’utilité du jeu.
L’image du jeu est excellente, tout le monde en convient.
Encore faudrait-il des chiffres qu’il faut aller chercher. Sans ces données nécessaires pour tous ceux qui vivent en jouant, entraînant ou en donnant des cours, il sera impossible de proposer aux jeunes qui souhaitent se lancer dans cette aventure les limites qu’ils doivent connaître avant de s’engager durablement dans cette voie.
Europe Echecs a décidé de vous présenter ce mois-ci, en partenariat avec Callson, un sondage sur la pratique du jeu d’échecs par les Français. Cette étude d’opinion ne s’est pas limitée au milieu exclusif des joueurs d’échecs.
Certains préjugés tombent ! Le jeu n’est pas vieillot, il est moderne. La pratique du jeu est encore perçue comme un face à face, comme au bon vieux temps, autour d’un échiquier réel.
Notre grande faiblesse, au vu de cette enquête, est auprès des femmes. Il faudra trouver de nouveaux arguments pour leur faire perdre un peu de temps à jouer aux échecs !
Nous avons appris beaucoup de choses et les commentaires tout en finesse de Larbi Houari, P.D.G. de Callson, autour de cette enquête, nous aident à mieux comprendre là où nous nous situons dans l’esprit des Français.

Le championnat de France de Belfort consacre enfin Laurent Fressinet qui a toujours été en rude concurrence avec Etienne Bacrot, Maxime Vachier-Lagrave et Vladislav Tkachiev.
Il a vaincu le signe indien après avoir échoué tant de fois près du but. Ce n’est que justice qu’il obtienne ce titre tant convoité après avoir fait une saison estivale époustouflante. Peut-être cela lui donnera-t-il ce petit plus de confiance qui peut lui permettre de se hisser plus haut dans la hiérarchie mondiale.
Dans le National féminin, Almira Skripchenko, en l’absence de Marie Sebag qui jouait en Mongolie, a dominé un championnat sans suspens.
Saluons aussi Romain Edouard qui, par sa performance, entre de manière magistrale dans l’arène des grands.

Bonne lecture à toutes et tous.

Bachar Kouatly