Polugaevsky - Petrosian, 1970

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Lev Polugaevsky et Tigran Petrossian

En bref

Georges Bertola vous propose « Les grandes parties du passé ». « De mon point de vue, cela n’a pas d’importance qu’un certain joueur ait été champion du monde, l’importance c’est ce qu’il a laissé en héritage… » Petrosian

Cette partie est la première d’un match de départage avec Polugaevsky (1934-1995) qui en comptaient six mais après la 5ème partie le duel était terminé avec 2 victoires et 3 nulles en faveur de Petrosian. Il fut joué à Moscou au Club Central du 19 au 29 janvier 1970. Petrosian (1929-1984), après avoir perdu le titre de champion du monde l’année précédente, remporta le 37ème championnat de l’URSS, en partageant la première place, invaincu (+6 =16) en compagnie de Polugaevsky, devançant d’un demi-point Geller, Smyslov et Taimanov.

Tigran Petrossian en 1973 | Photo Douglas Griffin

« J’ai toujours envie de comparer un tel évènement à un petit sprint. Il n’y a essentiellement pas d’ouverture, de milieu de partie et de finale dans un tel match, bien qu’il faille mentionner la première partie qui s’est avérée exceptionnellement importante sur le plan psychologique… Après son succès dans son match contre Alexander Zaitsev (3,5-2,5), qui avait fait de lui le champion de l’URSS pour la première fois, Polugaevsky s’était lamenté de la courte durée du match et des difficultés psychologiques. Un spectateur attentif aurait pu avoir l’impression qu’un tel match ne convenait pas à Polugaevsky et notre rencontre sembla confirmer mes observations précédentes : Après la première partie mon adversaire fut incapable de retrouver pleinement son sang-froid. Je l’ai senti tout au long du match. » Petrosian

Lev Polugaevsky a participé au tournoi des GMI de Bienne et l’a remporté plusieurs fois. Je me souviens qu’en 1990 il avait perdu dans la première ronde contre Andersson. Très affecté et déstabilisé, il eut beaucoup de difficultés pour entrer dans le tournoi (un tournoi fermé double ronde) et encaissa trois défaites sans aucune victoire dans le premier tour pour revenir en forme dans la deuxième moitié, invaincu cette fois, en obtenant trois victoires. Il n’avait pas cette faculté de récupération, comme Tal par exemple, qui au lendemain d’une défaite était d’autant plus vindicatif pour prendre sa revanche.

Signature de Tigran Petrossian

La première fois que j’ai vu Petrosian en 1968 lors de l’Olympiade de Lugano, il était encore auréolé du titre de champion du monde et bien sûr beaucoup de regards convergeaient sur lui. A cette époque, je n’avais pourtant d’yeux que pour Bobby Fischer et l’ex-champion du monde Tal. Ce dernier en disgrâce pour ses frasques lors de l’Olympiade de La Havane n’avait pas été sélectionné pour jouer dans l’équipe olympique. Petrosian m’apparaissait alors comme venu d’un autre âge, terne, dans son costume gris, déjà vieux alors qu’il n’avait que 39 ans. Un vent nouveau soufflait sur ma génération, alimenté par les mélodies des Beatles, le non-conformisme des Stones et les textes de Dylan. Le poids des dictatures et de leurs systèmes répressifs échappait à la plupart d’entre nous. Les sorties des films « Z » et « L’aveu » de Costa-Gavras furent un choc salutaire. Ils contribuèrent fortement à éveiller les consciences sur ce qui se passait dans la Grèce des colonels ou de l’autre côté du rideau de fer. Peu après, la publication de « L’archipel du goulag » de Soljenitsyne devait mettre un terme à pas mal d’illusions venues du côté de l’avenir radieux.

Sur un plan purement échiquéen, je ne saisissais pas toutes les subtilités du jeu de Petrosian qui se dissimulaient derrière des apparences inoffensives ou défensives. Il semblait éviter de se mesurer aux adversaires les plus dangereux pour envoyer le jeune Boris Spassky au turbin que ce soit à la Havane ou à Lugano.

Lev Polugaevsky, Tigran Petrosian et Fidel Castro en 1966

Sur l’échiquier régnait souvent le calme qui précédait la tempête, il ne se passait pas grand-chose et Petrosian impavide, imperturbable attendait. Il maîtrisait l’art de ne rien faire dans des positions équilibrées, considérées comme égales mais où la moindre imprécision provoquait la chute inéluctable de son adversaire.

« Si Petrosian a l’occasion de frapper, il le fait de manière probante et avec une grande force. Il est parfois comparé à un serpent venimeux et très dangereux. » L’ex-champion du monde Euwe.

Puis en 1975, je l’ai vu jouer au tournoi de Milan. Karpov était devenu le nouveau champion du monde et l’ex-champion du monde Tal apparaissait complètement hors de forme. Petrosian, seul joueur invaincu (+2 =9), restait extrêmement difficile à battre, 4 nulles avec Karpov en demi-finale, il débranchait son appareil auditif pour s’isoler davantage et donnait l’impression d’être renfermé, difficilement accessible. Plus tard le GM Gheorghiu me confia :

« Si tu réussis à le connaître un peu mieux, Petrosian peut être très drôle, plein d’humour! »

Tigran Petrosian, Lev Polugaevsky et Mikhaïl Tal

C’est après avoir découvert les écrits et la biographie « Aron Nimzowitsch : A Reappraisal »  du GM Keene, peut-être son meilleur livre, que je commençais à m’intéresser à Petrosian. L’un de ses premiers entraîneurs Arkhil Ebralidze (1908-1960) lui avait inculqué les idées de l’auteur de « Mon Système » et « La Pratique de mon Système ».

« Rien n’arrive par hasard. Ont de la valeur seules les parties où tout s’est déroulé selon la logique, où chacun des joueurs a trouvé chaque fois le meilleur coup, jusqu’à la victoire de celui qui a su voir mieux et plus loin. » Ebralidze

Ebralidze défendait l’aspect positionnel du jeu, il avait une foi inébranlable dans les règles stratégiques et il pouvait chercher des heures la réfutation d’une combinaison si, de son point de vue, la position ne permettait pas une telle décision « forcée ».

« Mon premier professeur a été la vie elle-même et le no.2 Ebralidze. Mon jeu a été grandement influencé par Capablanca et Nimzovitch. Actuellement mes préférences vont à la lutte stratégique complexe avec prédominance d’éléments dynamiques. Je ne crois qu’au jeu correct ! Certains estiment que je suis prudent à l’excès. Il me semble qu’il s’agisse ici de tout autre chose. Je m’efforce d’éviter les coups de hasard. Ceux qui misent sur le hasard feraient mieux de jouer aux cartes ou à la roulette… » Petrosian

Le GM Suetine (1926-2001), qui fut son secondant pendant plus de dix ans, avait tenté de cerner la personnalité de Petrosian mais il posait plus de questions qu’il ne donnait de réponses :

« Les apports de Petrosian sont très originaux et à ce jour restent mystérieux à bien des égards. La question cardinale est : Quel est le secret de son style ? Quel était son credo : Une vision positionnelle des plus subtiles ? Une stratégie profonde ou une tactique des plus sophistiquées, associées à une saine pratique… »

L’une des critiques les plus pertinentes à l’encontre de Petrosian fut émise par le maître Anthony Saidy  :

« Petrosian trouva la semence de ce qui allait devenir sa propre contribution majeure à la marche des idées aux échecs : la prévention (la prophylaxie chez Nimzovitch). La philosophie s’en développa organiquement au travers de ses propres parties. Dès le départ, il fut plus préoccupé par les possibilités de l’adversaire que celles de son propre jeu. Il attaquait rarement, et bon nombre de ses parties s’achevait par la nullité sans qu’il semblât avoir fait le moindre effort pour tenter de les gagner. Il fut pourtant vite connu car il était très difficile de le battre. Les premiers prix héroïques furent aussi rares que les mauvais résultats. »

Voici sa réponse : « On dit que mes parties devraient être plus « intéressantes ». Je pourrais être plus « intéressant »… et perdre ainsi. » Petrosian

Première biographie de Tigran Petrosian, 1974

Petrosian devait nous quitter le 13 août 1984 après une longue maladie et lorsque le journaliste Viktor Kenkhin lui demanda peu de temps auparavant quelle place Petrosian pensait occuper dans le Panthéon des champions du monde :

« Si un joueur doit rester dans l’histoire des échecs cela ne dépend pas des résultats obtenus, mais d’abord de son œuvre créative. De mon point de vue, cela n’a pas d’importance qu’un certain joueur ait été champion du monde, l’importance c’est ce qu’il a laissé en héritage, des parties qui se révèlent fondamentales. Du temps de Nimzovitch, on parlait peu de lui. Aujourd’hui au contraire, beaucoup de joueurs de premier plan, comme Larsen ou moi-même, se déclarent ses héritiers. Bronstein n’a pas conquis le titre mondial, mais ce n’est pas pour cela que ses parties sont moins extraordinaires. Certes, cela me plairait qu’on écrive un livre sur moi, si aux échecs j’ai su réaliser quelque chose, cela restera. Viendra le moment où ma place sera clarifiée dans l’histoire et l’idée me serait douloureuse qu’après ma mort personne ne s’intéresserait à mes parties. » Petrosian

Lev Polugaevsky
Tigran Petrossian | Photo Douglas Griffin

Polugaevsky,Lev - Petrosian,Tigran V, URS-ch37 Petrosian-Polugaevsky +2-0 Moscow (1), 02.1970. Ouverture Reti [A14] [Georges Bertola]

1.c4 f6 2.f3 e6 3.g3 b6 4.g2 b7 5.0-0 e7 6.b3

Le double fianchetto est un système moderne développé et revendiqué par Botvinnik. C’est de cette manière qu’il obtint une fameuse victoire contre Larsen au tournoi de Palma de Majorque en 1967. Polugaevsky emploie aussi fréquemment et avec succès ce schéma d’ouverture. » GM I. Zaitsev

6...0-0 7.b2 d5 8.e3 c5

Un traitement classique de la part des noirs avec prépondérance au centre par rapport au traitement hypermoderne de Polu, les chances sont égales. Plus ambitieux que la référence de l’époque 8...bd7 9.c3 e4 10.cxd5 xc3 11.xc3 xd5 12.e2 f6 13.fd1 c8 14.ac1 a5 15.d3 c5 16.e4 b7 17.e5 Geller,E-Holmov,R Moscow 1969 et les blancs se sont emparés du centre avec avantage selon Holmov.

9.c3

Après 9.♘c3

9...bd7

Privilégie la souplesse car après l’usuel 9...c6 10.cxd5! est embarrassant, il est bon de savoir que généralement dans ce type de structure les blancs auront une bonne position si les noirs reprennent avec le pion. (GM Demuth)

10...exd5?! (10...xd5 11.xd5 xd5 12.d4 ad8 13.e5 d6 14.dxc5 xc5 15.d7! avec des complications intéressantes selon le GM Bagirov, la pratique confirme 15...f5 16.e4 g5 17.h4 h6 18.c1 g5 19.hxg5 g7 20.e5 h8 21.f4 Les noirs sont totalement dominés sur l’aile Roi avec encore un clouage sur la grande diagonale h1-a8. GM Demuth) 11.d4 e4 12.dxc5 xc3 13.xc3 bxc5 14.e2 e8 15.fd1 f8 16.b5! et les pions pendants sont vulnérables. 16...b6 17.xb6 axb6 18.xd5 d4 19.xd4 xd5 20.xd5 cxd4 21.xd4 a5 22.e4 avec avantage blanc. Kramnik,V (2795)-Jones,G (2644) London 2012

Pour éviter ces variantes 9...dxc4!? 10.bxc4 c6 11.e2 est une autre possibilité importante.

10.d3

Une partie Botvinnik-Polugaevsky (Belgrade 1969) se poursuivit avec 10.e2 dxc4 (10...e4= Petrosian) 11.bxc4 e4 12.xe4 xe4 13.fd1 c7 14.d3 c6 mais les blancs n’ont pas réussi à obtenir un avantage. GM Liberzon

10...c8

« Les noirs adoptent un déploiement logique de leurs forces. Après par exemple …Dc7 et …Tfd8, ils disposent d’une formation idéale pour leurs pions et sont pleinement préparés face à l’ouverture du jeu. » I. Zaitsev

11.e2 c7 12.e4?!

Après 12.e4?!

Avec l’intention de clarifier la situation au centre pour amener la partie dans une Est-indienne avec couleurs inversées. Peut-être que Polugaevsky a commis une erreur psychologique et positionnelle en jouant ce coup. Il est bien connu que l’ex-champion du monde est très à l’aise dans l’Est-indienne, tandis que Polugaevsky n’a pas beaucoup fait usage de cette ouverture avec les noirs. GM Liberzon

« Comme tout changement dans la configuration centrale des pions (par d3-d4 ou e3-e4) dépendait en grande partie des blancs, ils n’auraient pas dû être pressés d’exécuter cette avance, il aurait été plus avisé de compléter d’abord le développement en centralisant les Tours. » GM I. Zaitsev

12...d4

La marque de Petrosian spécialisé dans le blocage du centre suivi par le débordement de son adversaire avec des mouvements de pions sur les ailes.

13.b1?!

Peut-être que les blancs auraient dû opter pour 13.Cd1 (13.Cb5 = Petrosian) puisqu’après « Cd2 » et « f4 », le Cavalier aurait pu revenir plus rapidement en jeu via f2. » GM  I. Zaitsev

13...e8

« Ceci, en tout cas, est plus précis que l’immédiat 13…e5 puisqu’il empêche le Cavalier blanc d’aller sur g5 ou h4. » GM I. Zaitsev

14.e1 e5

« La configuration résultante est une Est-indienne avec couleurs inversées. Il est vrai que les blancs peuvent attaquer le centre adverse avec f2-f4, mais la contre-attaque de Petrosian sur e4 s’avérera plus efficace. » GM I. Zaitsev

15.f4 Douteux selon Petrosian. 15...g6

« Comme cela se vérifiera bientôt, ce coup subtil est un élément important du plan des noirs. » GM Zaitsev. Petrosian a indiqué 15...exf4 16.gxf4 g6!? en effet les noirs peuvent organiser leurs pièces avec d’excellentes perspectives pour contrer l’attaque sur l’aile Roi, …Cg7, …f6, …Fd6, …Tce8 alors qu’il est difficile de poursuivre l’attaque pour les blancs. Ce sens de l’anticipation est l’un des points forts du jeu de Petrosian.

16.f5

« Plus circonspect 16.Cd2 ou la recommandation de Khasin, 16.Fh3. Polugaevsky espérait évidemment s’emparer de l’initiative sur l’aile Roi mais Petrosian va réussir à rompre avec succès la chaîne de pions. » GM I. Zaitsev

16...g5

Une opportunité pour les noirs d’activer leur mauvais Fou.

17.h4?

Après 17.h4?

« Ce coup actif en apparence est une sérieuse erreur. La position du Roi blanc va devenir très précaire. Ici les blancs auraient dû surprotéger la case e4 avec 17.Cd2. Une autre possibilité était 17.Rh1 suivi par Cf3-h4, pour soutenir f5. » GM I. Zaitsev — Petrosian passe sous silence cette erreur qui va lui permettre de prendre un avantage décisif avec beaucoup d’élégance.

17...e3+ 18.h2 gxf5!

« Les noirs jouent le milieu de partie, alors que les blancs doivent encore résoudre des problèmes de développement. La suite de la partie est une excellente illustration du thème « attaque contre un point fort ». Dans le cas donné, le point sur lequel les deux adversaires exercent leur force est e4. »

19.exf5?

« Ici Polugaevsky réfléchit un bon moment (40 minutes !). Comment les blancs devaient-ils continuer ? 19.xf5 g7 et ici : 20.h3 (20.f1 f5 21.exf5 xf5 22.xf5 xf5 23.g4+ g7 24.a3 avec net avantage pour les noirs.) 20...xf5 21.xf5 f6 22.c3!? cd8 23.d5 est intéressant mais insuffisant après 23...xd5 24.cxd5 c8 et les blancs n’ont pas de compensation pour la perte de la qualité.

Une autre variante nécessite un calcul précis 19.h3 fxe4 20.g4+ g7 21.xd7 xd7 22.xd7 cd8 23.h3 f5 24.a3 f4-+ bien que les noirs n’aient que 2 pions pour la pièce, il est douteux que les blancs puissent sauver la partie. Même si, selon moi, 19.Fh3 était la meilleure chance pratique. » GM I. Zaitsev

19...e4!!

Après 19...e4!!

Un sacrifice de pion dont l’objectif est d’ouvrir la voie au pion d4 qui va devenir un pion passé protégé. Le pion "d" va jouer un rôle central et il est la clé pour comprendre le déroulement de cette partie.

20.xe4

Si 20.dxe4 e5 le pion "d" est passé avec des problèmes pour défendre la faiblesse des cases blanches, par exemple 21.a3 f6 22.ac2 fg4+ 23.h3 fe8-+


Ou 20.c2 h6 21.xe4 xe4 22.dxe4 et le pion e est très faible, l’ami Fritz propose 22...h8!-+ pour libérer la colonne "g".

20...xe4 21.dxe4

« Si 21.g4+ h8 22.xe4 ef6 suivi de 23….Tg8 aurait aggravé les difficultés blanches. » GM I. Zaitsev

21...ef6 22.g2 fe8

« La position blanche est clairement mauvaise. Pour éviter d’être mat, ils doivent entrer dans une finale avec un pion de moins. » GM Liberzon

23.d2 [Si 23.xe3 xe4-+ Petrosian] 23...xd2 24.xd2 xg3+!

Une petite combinaison qui force une finale gagnante.

Après 24...♕xg3+!

25.xg3 xe4+ 26.f4 xd2 27.fe1 f6 28.xe8+ xe8 29.e1 de4!

Avec avantage décisif. Petrosian

30.e2 f8

Très fort 30...d3 jugé à tort prématuré 31.e3 (31.e1 d2 32.d1 g4!) 31...d2 32.d3 f2! 33.xd2 h3+ 34.f3 g1+ 35.f2 (35.f4 e4+ 36.g3 g4+ 37.f2-+) 35...e4+-+

31.f3

« Les blancs sont dans l’incapacité de consolider leur position, par exemple 31.e1 h5+ 32.f3 (32.g4 ef6+ 33.f3 xe2 34.xe2 g3+) 32...hg3 gagnait un autre pion. » GM I. Zaitsev

31...d3! 32.e3 [Ou 32.e1 d2 33.d1 g4!-+] 32...d8

Les noirs pouvaient gagner avec 32...d2 33.d3 g4! 34.d7 h2+ 35.f4 f2 36.xd2 h3+ 37.g3 f1+-+

33.e1

« Les blancs auraient pu prolonger par 33.xf6 d2 34.e7+ g7 35.xd8 d1+ 36.xe4 xd8 » GM I. Zaitsev

33...d2 34.d1 g4! 35.e3 ef2 36.c3 d3 0-1

Après 36...♖d3 0-1
Igor Zaitsev et Tigran Petrosian

« Les pions passés sont une thématique que l’on retrouve dans presque toutes les parties d’échecs, autres que toutes celles qui sont décidées par une attaque directe, une faute tactique ou une nulle par accord mutuel. La manière de les utiliser est extrêmement importante car, s’ils sont promus ou non ou dominent le jeu, ceci décidera souvent du résultat final. » GM Sam Shankland. Il est l’auteur de « Small Steps 2 Success : Mastering Passed Pawn Play » (Quality Chess) qui traite avec brio ce sujet, à lire absolument. 

Georges Bertola

Je tiens à remercier Gérard Demuydt pour la mise en ligne de mes articles et tous les lecteurs qui, par leurs remarques positives, m’ont incité à poursuivre.

Polugaevsky - Petrosian, URS-ch37, 1970. Ouverture Reti [A14]