O’Kelly de Galway – Hasenfuss, 1938

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Albéric O’Kelly de Galway

En bref

« Vos propres progrès dépendent de vos propres efforts, ne soyez ni impatient ni fonceurs ; n’essayez pas de courir avant de savoir marcher ! » GM Albéric O’Kelly de Galway — Les grandes parties du passé par Georges Bertola.

Albéric O’Kelly de Galway est né à Ruisbroek en périphérie bruxelloise le 17 mai 1911. Il était le fils d’un officier britannique d’origine irlandaise.

O’Kelly découvrit le jeu d’échecs vers l’âge de 12 ans, sa progression fut lente et ses premières participations au championnat de Belgique, dès 1934, passèrent plutôt inaperçues. En 1937 il partagea la première place du championnat en compagnie de Paul Devos (1911-1981) un de ses principaux rivaux qui remporta 6 fois le titre de champion de Belgique.

Encore amateur en 1937 O’Kelly remporta son premier petit tournoi international à Bruxelles, et fut sélectionné pour l’olympiade de Stockholm. Un bon début, il réalisa 8 points au 2e échiquier (+5 =6 -7). Il joua à 8 reprises au sein de l’équipe belge et obtint son meilleur résultat lors de l’olympiade de Dubrovnik en 1950 au premier échiquier en obtenant un score exceptionnel de 73,3% (+8 =6 -1) !

Albéric O’Kelly de Galway
Dans le livre du tournoi de Dubrovnik, 1950

Lors de la seconde guerre mondiale il fut mobilisé en qualité de sergent et participa à la campagne éclair de l’armée belge en mai 1940. Le vendredi 10 mai à quatre heures et demie du matin l’Allemagne attaqua la Belgique. Après dix-huit jours de combat l’armée belge déposa les armes alors qu’en France c’était également la déroute. Hitler et son armée défilaient à Paris en territoire conquit en juin 1940.

Revenu à la vie civile et aux échecs, détenteur du titre de champion national depuis 1938, il se vit devancer par Paul Devos en 1940 (le championnat n’a pas eu lieu en 1939) et 1941 avant de s’imposer à nouveau en 1942, 43 et 44. Après la guerre O’Kelly, accompagné de Devos, rendit régulièrement visite au célèbre Akiba Rubinstein (1880-1961) qui à cette époque avait élu domicile à Bruxelles.

Dessin : Akiba Rubinstein (par son fils Samy)

« Malade, absent, les yeux éteints, le grand Akiba Rubinstein reprenait vie devant l‘échiquier. Comme le contait Devos – ses yeux s’allumaient sitôt l’échiquier installé -. » (Histoire des maîtres belges)

Ils ont joué des dizaines de parties sur le même thème : 1.e4 e5 2.f3 c6 3.b5 c5, la défense Cordel où O’Kelly jouait toujours avec les Noirs ! Sans conteste les nombreuses rencontres avec ce joueur légendaire, qui dans ses meilleures années au début du XXe siècle avait la stature d’un prétendant au titre mondial, ont fortement contribué à l’élévation de son niveau de jeu.

« Comme joueur, O’Kelly dans ses meilleures années entre 1947 et 1955, fit preuve d’une extrême compétence dans tous les domaines du jeu et s’il fallait d’un mot définir son style je crois que je dirai: clarté de vision. » Jacques Le Monnier

« O’Kelly était doté des exceptionnelles qualités humaines qui font les champions : énergie, volonté, intelligence. » Sylvain Zinser

Participants au tournoi de Hilversum en 1947

L’un des plus grands succès d’O’Kelly 8 victoires, 5 parties nulles, il devançait les GM Pachman et Trifunovic.

Sur le plan international O’Kelly se fit connaître en remportant les tournois de Beverwijk 1946, Hilversum en 1947, (cette victoire le qualifia pour le tournoi interzonal de Saltsjöbaden en Suède mais O’Kelly ne répondit pas présent) Venise 1947, Sao Paolo 1948 ce qui lui valut le titre de MI. O’Kelly reçut le titre tant convoité de GM en 1956 en compagnie de deux autres géants Larsen (1935-2010) et Korchnoi (1931-2016). À l’époque une récompense exceptionnelle pour un joueur venu d’Europe de l’Ouest, le seul GM francophone ! Relevons toutefois son côté polyglotte avec la maîtrise de près d’une dizaine de langues.

Cet exploit lui valut d’être décoré de « La Palme d’Or de La Couronne » en 1958 alors que Bruxelles accueillait l’Exposition universelle et achevait la construction de « L’Atomium ». Une période de guerre froide où l’Europe et l’URSS étaient séparées par le rideau de fer et bientôt le « Mur de Berlin » (1961). L’exposition fut placée sous un slogan toujours d’actualité « Pour un monde plus humain ».

Albéric O’Kelly de Galway et Robert James Fischer, olympiade de Leipzig 1960

Partie nulle contre Fischer à l’olympiade de Leipzig

Cerise sur le gâteau O’Kelly fut sacré champion du monde par correspondance lors de la 3e édition 1959-62. Il succédait à l’Australien Purdy (1906-1979) et au Soviétique Ragozin (1908-1962) grand-maître et secondant du champion du monde Botvinnik.

En 1962 O’Kelly obtint le titre d’arbitre international et fut nommé chef des arbitres dans les 2 matchs du championnat du monde en 1966 et 1969 opposant Petrosian à Spassky. En 1974 il arbitra la finale des candidats entre Korchnoi et Karpov.

Albéric O’Kelly de Galway, Tigran Vartani Petrossian et Boris Vassilievitch Spassky

Arbitre du match pour le championnat du monde en 1969.

Il écrivit plusieurs ouvrages intéressants et fut un collaborateur émérite de la revue « Europe Echecs ».

O’Kelly était de noble naissance, - le Comte Albéric O’Kelly de Galway – m’avait précisé Sylvain Zinser, ce qui peut expliquer son port parfois altier issu de son origine aristocratique.

« C’était un homme froid, distant, toutefois il se comportait en gentleman. Lorsque je l’ai connu je venais de commencer à jouer. Tous les après-midis, vers 15 heures, il se rendait dans un café pour analyser. Il était non seulement le joueur le plus célèbre de Belgique mais aussi considéré comme une sommité sur le plan de la théorie. Il travaillait sur les 32 parties du match Karpov-Korchnoi de Baguio 1978 avec l’intention d’en faire un livre. » Willy Iclicki

Livre du match Karpov-Korchnoi de Baguio 1978

Son dernier livre.

Le collaborateur d’Europe Echecs Jacques Le Monnier était plus nuancé : « Au début un mélange de raideur un peu militaire m’incitait à la réserve mais j’étais persuadé que je trouverais bien un moyen de percer la cuirasse de cet homme. Et le courant passa, nous parlâmes de bien d’autres choses que d’échecs. La glace était rompue, O’Kelly me révéla des trésors d’humour, de culture et de courtoisie. Il n’avait ni l’agressivité , ni la monomanie des adeptes de Caïssa. »

Précédemment O’Kelly avait écrit 2 livres sur les matchs de Smyslov-Botvinnik 1957 et 1958 et un recueil de parties sur le champion du monde Petrosian « L’intuition à l’affût » particulièrement réussi.

L'intuition à l'affût

Réputé comme théoricien on lui doit l’une des premières monographies sur la défense sicilienne Najdorf « The Sicilian Flank Game » publié chez Batsford en 1968. Une variante porte son nom qui survient après 1.e4 c5 2.f3 a6 et peut conduire à de nombreuses transpositions dont un ouvrage « Play the O’Kelly Sicilian » signé par le MI A. Martin vient de paraître.

Voici une partie peu connue, avec des commentaires extraits du seul recueil de ses parties « 34mal Schach Logik » publié en 1964. O’Kelly venait d’être sacré champion de Belgique pour la première fois l’année précédente, un titre qu’il remporta à 13 reprises !

O’Kelly n’hésitait pas à adopter un style d’attaquant « romantique » en utilisant son Roi comme - une pièce forte capable de se défendre lui-même - un des principes de Steinitz des plus contestés…

Comme Keres, O’Kelly accordait beaucoup d’importance au jeu par correspondance.

Cette partie par correspondance illustre une époque révolue où il était encore possible de jouer dans l’esprit d’un tacticien aventurier. Maintenant la puissance des ordinateurs rend cet exercice particulièrement périlleux. Elle révèle une certaine importance sur le plan théorique d’une variante à priori « réfutée » mais loin d’être innocente au vu des complications tactiques qu’elle provoque.

Signature de Wolfgang Hasenfuss — Équipe lettone, Folkstone 1933 (Hasenfuss tout à droite)

Wolfgang Hasenfuss (1900-1944) était un maître balte, d’origine allemande. Physicien il joua à plusieurs reprises les Olympiades d’échecs dans l’équipe lettone.

O'Kelly de Galway,Alberic - Hasenfuss,Wolfgang R, Pan European par correspondance - finale, 1938. Partie Espagnole variante ouverte [C80]

1.e4 e5 2.f3 c6 3.b5

« La partie Espagnole est aujourd’hui l’une des ouvertures les plus populaires en tournois, car il a été montré, par la pratique, que c’est la seule ouverture qui donne aux Blancs de réelles chances de garder l’initiative du combat. » GM O’Kelly en 1984.

3...a6

Une partie O’Kelly-Denker (Mar del Plata 1948) fut l’objet d’un duel romantique sur le gambit Jaenisch après : 3...f5 4.c3 fxe4 5.xe4 d5 6.xe5 dxe4 7.xc6 bxc6 (la théorie s’attarde sur 7…g5 ou 7…d5) 8.xc6+ d7 9.h5+ e7 10.e5+ e6 et pour la pièce sacrifiée les Blancs ont des compensations, le Roi noir est en danger. 11.d4 exd3?! 12.g5+ f6 13.0-0-0 f7 14.he1 xa2? 15.a5 e6 16.xf6 xf6 17.xe6!! xf2 (17...xe6 18.d5 ; 17...xe6 18.d5+ e7 19.d7#) 18.xd3 xe6 19.d5+ e7 20.e5+ 1-0 O'Kelly de Galway,A-Denker,A Mar del Plata 1948

« Un trait piquant de cette intéressante lutte est que la Tour a8 reste en prise pendant 12 coups et l’est encore à la fin. » GM Tartacover

4.a4 f6 5.0-0 xe4

« la variante ouverte de l’Espagnole, contrairement à la variante fermée caractérisée par 5…e7, crée des complications tactiques immédiates et, dans cette partie, les Noirs seront servis en conséquence. » GM O’Kelly

6.d4 exd4?! « Simplement mauvais pour les Noirs. » GM Swiercz

Ouvrir la colonne « e » est dangereux. Une célèbre partie Fischer-Trifunovic (Bled 1961) se poursuivit avec 6...b5 7.b3 exd4 8.e1 d5 9.c3! e6 (9...dxc3? 10.xd5 b7 11.xe4 e7 12.e2 et les Noirs ne peuvent roquer.) 10.xe4 dxe4 11.xe4 e7 12.xe6 fxe6 13.xd4 0-0 14.g4 += et le pion faible e6 pose des difficultés aux Noirs. 1-0 (73) Fischer,R-Trifunovic,P Bled 1961

7.e1 d5 8.g5!?

« La psychologie est très importante aux échecs. Quand vous jouez une ouverture, vous devez avoir confiance en elle et la tenir pour irréfutable. » GM O’Kelly

O'Kelly - Hasenfuss, 8.g5!?

Évite la variante de Riga qui survient après 8.xd4 d6 9.xc6 xh2+ 10.h1 (10.xh2 h4+ avec échec perpétuel) 10...h4 11.xe4+ dxe4 12.d8+ xd8 13.xd8+ xd8 14.xh2 et une fin de partie se présente que la théorie considère comme avantageuse pour les Blancs, mais ce n’est en aucun cas certain à 100% (GM 0’Kelly en 1964) 14...e6 Les Noirs ont un avantage matériel, avec une Tour et deux pions pour deux pièces, mais la théorie préfère quelque peu les Blancs car ils peuvent exercer beaucoup de pression avec leurs trois pièces mineures et leur Tour. GM McDonald 15.e3 f5 16.c3 (16.d2 e7 17.c3 f7 18.f3 exf3 19.xf3 avec avantage GM Swiercz) 16...e7 17.g4 g6 18.g3 += 1-0 (69) Capablanca,J-Lasker,E New York 1915.

Le 18e coup était la nouveauté de Capablanca d’une partie qui avait opposé Berlin à Riga par correspondance 1904-1906 d’où le nom de la variante.

8...f6?! Un coup quelque peu affaiblissant.

« Un seul coup suffit parfois pour changer une bonne ouverture en une mauvaise, et vice versa. Cela explique l’énorme variété des débuts. Chaque joueur a ses préférences, les uns cherchent à tendre des pièges, les autres croient que telle variante est la meilleure et qu’elle leur sera favorable. Si l’adversaire ne trouve pas la bonne réponse, on peut gagner avec un début douteux, ou même mauvais. » GM O’Kelly

« Logique est 8...e7 9.xe7 xe7!? (Krause car 9...xe7?! 10.c4 avec un clouage encore plus dangereux) 10.c4 dxc3 11.xc3 e6 12.xc6 bxc6 13.d4 xc3! 14.bxc3 (14.f3!? d7 15.xc3) 14...d7 15.g4 avec des compensations pour le pion sacrifié (GM Keres) 15...c5 16.f5+ d8 17.xg7 e8 18.xh7 += » GM Korchnoi.

Risqué est 8...d6 9.c4 dxc3 10.xc3 e6 11.xe4 dxe4 12.d4 (Berger) avec initiative car le centre noir est difficile à défendre mais ce n’est pas vraiment clair après par exemple 12...f5 13.f3 d7 14.xc6 xc6 15.fxe4 f4 16.e5 d5 17.xc6 c5+ 18.h1 bxc6 19.h5+ g6 20.g4 0-0 +=

9.xd4 c5!? « Un très joli coup pas facile à contrer. » GM O’Kelly

O'Kelly - Hasenfuss, 9...c5!?

9...fxg5? 10.xc6+- f6 (10...d6 11.c3!+- ; 10...bxc6 11.xc6+ d7 12.xd5 xc6 13.xe4++-) 11.b4+ d7 12.xe4+! e7 13.xd5 1-0 Martin Perez - Pena Dieguez (Dos Hermanas 2004)

10.xc6 xf2+ 11.f1

O’Kelly a rejeté 11.h1!? mais l’ami « Fritz » a quelques arguments : 11...d6! (11...d7 12.xe4+! dxe4 13.e5! xa4 14.h5+ d8 (14...g6 15.xg6) 15.c3 suivi de 15.d1 +-) 12.c3 xe1 13.xe1 bxc6 14.xe4 dxe4 15.d1 e5 16.xc6+ f7 17.xa8 fxg5 18.xe4 (18.d5+!?) 18...xe4 19.xe4 et les Blancs n’ont pas grand-chose si ce n’est la meilleure structure de pions.

« Le secret de la combinaison est de voir au-delà de l’obstacle ; pour cela il faut prolonger l’action des pièces par-delà de ce qui barre la vue. » GM O’Kelly

11...d7

« Les Blancs ont une pièce de plus mais 2 de leurs pièces mineures sont  en prises et leur Roi n’est pas en sécurité. Le danger sera écarté par des contre-menaces tactiques. » GM O’Kelly

O'Kelly - Hasenfuss, 11...d7

12.c3! Menace 13.e5. 12...0-0

Après 12...bxc6 13.xe4 xe1 14.xf6+ gxf6 15.h5+ f8 16.h6+ O’Kelly tenait l’avantage pour décisif : 16...g8? (Pourtant 16...e7! 17.xe1+ d8 offre encore de la résistance : 18.h4 (18.f3 f5 += ; 18.xc6 xc6 19.g7 g8 20.f7 f5 21.xg8+ d7 22.f7+ c8 23.xf6 peu clair. Analyse Palkovi.) 18...f5+ 19.g1 d7 etc.) 17.xe1 f5+ 18.xf5 xf5 19.e7 +- GM O’Kelly

13.xd5 Avec à nouveau une terrible menace, 14.ce7+.

À considérer est 13.xe4! dxe4 14.xd7 xd7 15.f4 xc6 16.xc6 bxc6 17.xf2 avec avantage blanc.

13...bxc6?!

Plus résistant 13...h8! 14.xe4 fxg5 15.e5 (15.ce7 c5+ 16.e1 f2+ les Noirs peuvent forcer la nulle car si 17.e2? g4+! 18.xg4 xg4+ 19.d2 xd1 20.xd1 ad8-+) 15...d6 16.b3 a7+ 17.e1 f5 et malgré la pièce toujours manquante les Noirs sont en mesure d’inquiéter le Roi blanc au centre. Par exemple 18.e2 f2+! 19.xf2 (19.f1 a7 ; 19.xf2 xc2+) 19...xe5+ 20.e2 (20.e2 xb2) 20...xh2 et les Noirs conservent des menaces.

14.xc6! fxg5

« La Dame ne pouvait prendre (14...xc6? 15.e7++-) de même qu’après 14...e6 15.xe4 xe4 16.xf6+ +- » GM O’Kelly

Plus compliqué était 14...f7 15.xe4 fxg5 16.xa8 c5+ 17.f4 e6 18.f3 +- avec la menace 19.xe6 est à l’avantage des Blancs.

15.xd7 c5+ 16.e2

En 1997 le GM Khalifman jugeait la position gagnée pour les Blancs mais cette partie n’était pas citée en référence.

16...xd7

Avec avantage décisif selon Korchnoi, la menace est 17…g4+.

17.e7+

« Les Blancs restituent du matériel pour provoquer une finale clairement gagnée. » GM O’Kelly

Faible 17.e3? f2+ 18.d3 d8 et le Roi blanc exposé au milieu de l’échiquier est en danger. Si 19.xe4 c6+ 20.d5 f4+ 21.d3 xd5 -+

17...xe7 18.xd7 ae8 « Une dernière ressource. » GM O’Kelly

O'Kelly - Hasenfuss, 18...ae8

19.e6+

19.a4! était plus sûr. Par exemple 19...c3+ 20.bxc3 a3+ 21.d3 d8+ 22.c4 f4+ 23.b3 xa4 24.xa4 et les Blancs ont obtenu la qualité sans compensation.

19...h8 20.xe4 c5?

Critique était 20...b4!? et ici : 21.d3 (21.xe8 xe8+ 22.f2 xe1 23.xe1 xe1+ 24.xe1 et les Blancs, avec la meilleure structure, ont des chances de gain.) 21...xe1 22.c6 (22.xe1!) 22...d8+ 23.e2 de8+ 24.d1 (GM O,Kelly) 24...c3!? 25.xc3 f1+ 26.d2 d8+ 27.e2 xa1 et les Noirs résistent.

21.d1 xe4 22.xe4 Le mat du couloir empêche de gagner la Tour a1. 1-0

O'Kelly - Hasenfuss, 22.xe4 1-0

« On dit souvent que les maîtres ont des secrets qu’ils ne livrent pas et gardent jalousement. En fait, le secret de la réussite des joueurs connus est la passion qu’ils ont pour notre jeu, passion engendrant l’action et qui se traduit par une sérieuse dose de travail, seule garantie du succès. » GM O’Kelly

« Vos propres progrès dépendent de vos propres efforts, ne soyez ni impatient ni fonceurs ; n’essayez pas de courir avant de savoir marcher ! » GM O’Kelly

« On ne peut prétendre être un homme cultivé et ignorer ses classiques. Quand je jouais le tournoi de Buenos Aires, en 1970, gagné par Fischer, un jour que je rendais visite au futur champion du monde à son hôtel, il examinait une sélection de parties du fameux maître allemand du XIXe siècle Andersen (1818-1870). C’est la méthode adéquate pour garder une fraîche approche du jeu, et ainsi vous êtes souvent amenés à rencontrer des idées originales oubliées. » GM O’Kelly 

O’Kelly devait décéder le 3 octobre 1980 à Bruxelles atteint de leucémie.

La revue Europe-Echecs du mois de novembre 1980

« Du point de vue économique sa vie fut très dure. Il eut la malchance que sa carrière échiquéenne se situe entre deux générations. La vieille génération des Spielman, Tartacover, Bogoljubov et autres était déjà retirée et la nouvelle qui put jouer dans des conditions financières beaucoup plus favorables - Au lieu de centaines on commença à compter en milliers de dollars - n’était pas encore là quand O’Kelly atteignit son sommet. O’Kelly dut constamment faire face à des problèmes financiers. Ses soucis ont apparemment accéléré sa fin, car il acceptait plus d’invitations que sa santé chancelante ne l’eût permis. Après son séjour au Mexique où il était allé pour diriger un séminaire, il est décédé à Bruxelles où il vivait. Il ne laisse à notre monde des échecs que des souvenirs joyeux et reconnaissants. » Max Euwe ex-champion du monde en 1980

Max Euwe, Albéric O’Kelly de Galway, Mikhaïl Moïsseïevitch Botvinnik, en 1946

« Je tiens à remercier Gérard Demuydt pour la mise en ligne de mes articles et tous les lecteurs de leur soutien. » Georges Bertola

Sources principales :

– 34 mal Schach Logik A. O’Kelly (Walter de Gruyter & Co Berlin 1964)

– Progresser Rapidement A. O’Kelly (Bernard Grasset Paris 1984)

– Vers la Maîtrise A. O’Kelly (Bernard Grasset Paris 1984)

– Histoire des Maitres Belges M. Wasnair et M. Jadoul (Rossel 1988)

100 ans d’histoire des échecs en Belgique Frank Hoffmeister (Thinkers Publishing 2020)

O'Kelly de Galway,Alberic - Hasenfuss,Wolfgang R, Pan European par corr. - finale, 1938