Election FIDE

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En bref

Le délégué de Singapour Ignatius Leong a lancé un appel solennel à l'unité, invitant urgemment les deux candidats à l'élection présidentielle, Kirsan Ilyumzhinov et Bessel Kok, à « considérer sa proposition et à l'accepter comme un moyen de sortir de cette compétition destructrice, qui nous conduit dans l'impasse ». Voici ce communiqué diffusé le 13 mai :

Le délégué de Singapour Ignatius Leong a lancé un appel solennel à l'unité, invitant urgemment les deux candidats à l'élection présidentielle, Kirsan Ilyumzhinov et Bessel Kok, à « considérer sa proposition et à l'accepter comme un moyen de sortir de cette compétition destructrice, qui nous conduit dans l'impasse ». Voici ce communiqué diffusé le 13 mai :

« La présente élection à la présidence de la FIDE constitue une opportunité unique pour le Monde des Echecs de se transformer durablement en une organisation moderne, professionnelle, dynamique et transparente.

Deux personnalités éminentes, le président en exercice Kirsan Ilyumzhinov et le challenger Bessel Kok présentent chacun un ticket unique, dans une élection où le vainqueur conquiert tous les postes [chaque « ticket » en lice est une équipe devant être composée d'un Président, d'un Président délégué, d'un Vice-président, d'un Secrétaire général et d'un Trésorier. Le suffrage n'est pas proportionnel et le ticket perdant n'obtient aucun poste quelque soit son score].

Le président en exercice est charismatique et controversé. Le challenger est un leader du monde des affaires avec des qualifications parfaites et un long passé dans les échecs.

Kirsan a ses détracteurs. Etant l'un de ceux qui ont pu l'observer et travailler à ses côtés depuis plus d'une décennie, je réponds aux critiques : « Ce que fait le Gouvernement semble toujours facile quand il a raison, et si démoniaque quand il a tort, d'autant plus que vous êtes éloigné du siège du pouvoir ».

Bessel s'est engagé dans la bataille avec un passé vierge de tout mandat à la tête des échecs, ce qui joue en sa faveur et contre lui. Il peut combattre de la manière qu'il fallait combattre - et perdre.

A Kirsan, je dis : Votre mécénat a bien servi la FIDE dans les années sombres ayant suivi votre coup audacieux pour assumer le poids de la présidence ingrate, en 1995. N'est-il pas préférable de relâcher son effort, dès lors quand on a atteint le sommet ?

A Bessel, je dis : Vous semblez être l'étoile filante d'une seule élection. Gagnant ou perdant, il est improbable que vous vous représenterez pour un nouveau combat dans quatre ans. Si vous perdez, il est possible que vous tourniez le dos à une FIDE arriérée, ou pire, vous en aller avec vos soutiens pour créer une organisation parallèle. Le résultat : une FIDE amoindrie et une nouvelle organisation souffrant d'une représentativité insuffisante. Ce serait perdant-perdant pour les échecs ; En 1994 et lors des échéances présidentielles ayant suivi le premier mandat de Kirsan, les élections de la FIDE ont été caractérisées par les intrigues et le cynisme.

Mais c'est assez. Allumons ensemble une chandelle, au lieu de maudire le chaos.

Aux deux candidats, je dis : La vie des échecs ne se résume pas à une proposition de « tout ou rien ». Repliez vos ailes et considérez que le besoin n°1 de la FIDE, aujourd'hui et pour toujours, est de s'ériger en une organisation attrayante pour les sponsors et qui puisse survivre à un changement de présidence.

Rejetez la cruauté gratuite du vainqueur qui rafle tout, et du perdant admirable qui sombre dans le néant. Et élevez-vous au-delà du combat.

C'est dans cet esprit que je propose le Ticket d'Unification suivant, composé de six personnes [huit au total], afin de remplacer les deux tickets en lice, composés chacun de cinq personnes :

Je pense que cette proposition est équitable et acceptable par les deux candidats. Je leur demande urgemment de la considérer et de l'accepter, comme un moyen de sortir de cette compétition destructrice qui nous conduit dans l'impasse. [...] J'en appelle à mon vieil ami Bachar de rallier l'institution avec une vision nouvelle. Oublie les querelles de 1994, 1996 et 1998 et participe à la construction d'une FIDE puissante dans son orientation commerciale. Je pense que cette proposition est ganant-gagnant.

J'en appelle à toutes les Fédérations (Présidents/Secrétaires/Délégués) de soutenir cet appel à l'unité. S'il vous plait, envoyez-moi vos soutiens par email : ignatiusleong@pacific.net.sg

J'en appelle également au Membres Honoraires de la FIDE et à la communauté mondiale des échecs de soutenir ma proposition de la même manière.

Mes derniers mots sont pour les deux candidats présidentiels : Ma proposition est sans peur et ne vise à favoriser rien d'autre que les intérêts des échecs, comme je les conçois. C'est une proposition d'unité. Je serais désolé si l'un de vous la rejetait. Dans de telles circonstances, je soutiendrai le Ticket Présidentiel qui accepte ma proposition ».

Le 13 Mai 2006