Arrabal, 80 ans

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Photo : Yann Buisson

En bref

Le dramaturge espagnol fête ses 80 ans. Extrait de son interview à paraître dans le prochain n° d'Europe Echecs.

Quel a été votre premier contact avec le jeu d'échecs ?

Tard, malheureusement tard, c'est pour ça que ce n'est pas ma langue, c'est pour ça que je peux faire des fautes. J'ai commencé à jouer aux échecs à 21 ans, au sanatorium de Bouffémon, dans la banlieue parisienne. C'est un autre malade qui m'a appris à jouer. J'ai adoré tout de suite.

Qu'est ce qui vous fascine dans le jeu d'échecs ?

Ma devise a très souvent été je joue à être Dieu, et quelque fois je réussis. Mais je crois que c'est plus précis, une devise latine credo quira confusum, c'est à dire je crois parce que c'est confus. Le jeu d'échecs est la preuve de la confusion. Pourquoi y a t-il un Championnat du Monde d'échecs ? Car la confusion existe : s'il n'y avait pas de confusion, le Champion du Monde d'Echecs serait Magnus Carlsen chez les hommes. Mais le Champion du Monde est Vishwanatan Anand, 5e joueur mondial, qui a affronté Boris Gelfand 12e joueur mondial.

Si ce n'est pas confus, ce n'est pas humain.

La suite dans le numéro de Septembre d'Europe Echecs...

Le site d'Arrabal : arrabal.org

Extrait de Wikipédia :

Fernando Arrabal est un écrivain et cinéaste né le 11 août 1932 à Melilla (Espagne). Il vit en France depuis 1955 ; desterrado est sa définition, qu'on pourrait traduire par mi-expatrié, mi-exilé.

Il a réalisé sept longs-métrages. Il a publié une centaine de pièces de théâtre, quatorze romans, huit cents livres de poésie, plusieurs essais et sa célèbre Lettre au général Franco du vivant du dictateur. Son théâtre complet est publié en de nombreuses langues (en deux volumes de plus de deux mille pages).

Il est co-fondateur du mouvement Panique avec Roland Topor, Christian Zeimert et Alejandro Jodorowsky, et Transcendant satrape du Collège de ’Pataphysique depuis 1990. Lors du dernier demi-siècle quarante personnalités ont reçu cette distinction, parmi lesquelles : Marcel Duchamp, Eugène Ionesco, Man Ray, Boris Vian, Dario Fo, Umberto Eco et Jean Baudrillard. Ami d'Andy Warhol et de Tristan Tzara, il a passé trois années au groupe surréaliste d'André Breton : Mel Gussow l'a considéré comme l'unique survivant des « quatre avatars de la modernité ».

Source : fr.wikipedia.org/wiki/Fernando_Arrabal