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A Sofia, en février, Topalov vient de démontrer en battant Kamsky qu’il fait partie des grands champions d’échecs.
Après sa victoire à San Luis (Argentine) en 2005 et son 1er titre de champion du monde, il fut attaqué sournoisement par ceux qui se réfugient derrière le « politiquement correct ». Que venait faire ce trublion dans la sphère des grands ?
On le soupçonna d’avoir communiqué avec l’extérieur.
Son match contre Kramnik en 2006 à Elista se trouva au centre de controverses malsaines.
D’abord, on isola les joueurs de la salle par un écran sans tain qui ne permettait pas aux joueurs de voir le public.
Ceci fut demandé par les Russes suite aux accusations portées à l’encontre de Topalov et Danailov.
Ensuite, ce fut la médiocre contre-attaque du camp bulgare vis-à-vis de Kramnik relayée politiquement par des membres éminents de la FIDE, Messieurs Giorgios Makropoulos et Zurab Azmaïparashvili.
On suspecta Kramnik d’aller trop souvent aux toilettes pour consulter un logiciel.
Cet épisode ternit une fois de plus la réputation du monde des échecs.
Heureusement que Mexico et Bonn en 2007 et 2008 ont permis à Anand de clore le débat pour le titre momentanément.
Cette stabilité du titre va permettre à Topalov, N°1 mondial, Ô combien mérité, car il se bat de manière extraordinaire dans ses parties et à Anand qui a un talent incroyable, de s’asseoir face-à-face en 2010 pour le titre de champion du monde.
Cette affiche est belle car Anand, à l’égal de Kasparov et Karpov, a une longévité exceptionnelle depuis sa première participation au tournoi des Candidats en 1991 à Bruxelles qu’il joua contre un certain…Karpov !
C’est un champion féroce sur l’échiquier et humble dans la vie.
Topalov, adoré par les joueurs d’échecs parce qu’il se donne à fond dans ses parties, a aussi un beau palmarès.
L’an dernier, il a gagné Bilbao, un des tournois les plus forts de tous les temps dans lequel Anand, qui avait la tête ailleurs, termina dernier.
Il reste à Topalov de démontrer qu’il est capable de gagner un match contre le champion du monde en titre.

Bonne lecture à toutes et à tous.

Bachar Kouatly