À la une des échecs depuis 1959

La rédaction d’Europe Echecs a souhaité mettre en relief le jeu d’échecs pendant la campagne présidentielle en demandant à de nombreux candidats ce qu’ils pensaient de notre sport.

Nous avons constaté qu’en 45 jours, Mr. Nicolas SARKOZY, Mme Ségolène ROYAL ou Mme Marie-Georges BUFFET, pour ne citer que ceux-là, n’ont pas eu le temps de répondre à nos questions.

Pourtant nous n’avons pas ménagé nos efforts afin de leur expliquer que le ministère de l’Education nationale venait de signer une convention avec la F.F.E.

Le jeu d’échecs n’a malheureusement pas encore, en France, suffisamment de poids pour que les politiques daignent y consacrer un peu de réflexion, le temps d’une interview.

C’est la raison pour laquelle nous tenions à remercier toutes les personnes sollicitées le mois dernier et ce mois-ci.

Mr. François BAYROU s’est prêté de bonne grâce à cet exercice. Il nous a également accordé un peu de son temps de campagne afin de réaliser notre photo de couverture.

Nous tenons à préciser qu’Europe Echecs n’a pas de ligne partisane et que le choix éditorial de la couverture a été fait uniquement en fonction de l’actualité.

Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir et de combats à mener afin d’étendre l’audience du jeu d’échecs.

Il faut espérer que l’individualisation forcenée des joueurs d’échecs, que certaines querelles stériles du microcosme échiquéen, puissent baisser d’intensité pour faire face peu à peu à une réelle mise en commun des efforts afin de renforcer le jeu d’échecs auprès des médias et des partenaires institutionnels.

La devise « Gens Una Sumus » n’est pas suffisamment appliquée.

Nous avions le devoir de faire ce dossier en deux parties afin d’en tirer quelques enseignements.

Voilà aujourd’hui l’état des lieux du jeu d’échecs en France et de sa perception par les politiques.

C’est difficile à accepter mais il ne faut pas faire la politique de l’autruche : notre visibilité et l’écho que nous produisons sont faibles…

Nous ne faisons pas ce constat avec amertume, mais plutôt avec la lucidité nécessaire pour continuer à être dans l’action afin de développer le noble jeu.

Bonne lecture à toutes et à tous.

Bachar Kouatly